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Il y a trois ans, Ibeyi jouait au café la Barricade de Belleville devant deux bancs, dont un occupé par la famille et les amis. Le souvenir ravit ces soeurs jumelles nées il y a vingt-deux ans sous le signe du talent. Un excellent premier album sous le bras, l'éponyme «Ibeyi» vendu à 65 000 exemplaires en France et 150 000 à l'étranger, elles ont été invitées depuis à chanter dans le monde entier, du Japon au Brésil, des bretonnes Vieilles Charrues au californien Coachella.
Et ça ne risque pas de s'arrêter avec «Ash». Ce deuxième album foisonnant réussit à marier le caractère quasi sacré de leurs voix et leur volonté de faire danser et penser selon les canons modernes, entre électro et hip-hop. Résultat : l'éclectique et érudit Iggy Pop les adore et Adele, produite comme elles par le prestigieux label anglais XL, a qualifié sur Twitter leur album de «stupéfiant».
L'histoire de Naomi et Lisa Diaz l'est aussi. Commencée entre Cuba et Paris, d'où leur double nationalité. Et le nom de leur duo, Ibeyi, qui signifie «jumeaux» en yoruba. «Les Yorubas sont un peuple qui a été déporté du Nigeria et du Bénin à Cuba, raconte Lisa. Ces esclaves ont toujours cultivé leurs racines et en ont fait un pan énorme de la culture cubaine. On a grandi en écoutant leurs chants religieux et on les a entremêlés à nos chansons.»
L'héritage du Buena Vista social club et d'Eminem
Leur père, Miguel «Anga» Diaz, «était un grand musicien cubain, percussionniste au sein du mythique Buena Vista Social Club», décédé alors qu'elles avaient 11 ans. Elles ont été élevées par leur grand-mère et leur maman, qui est devenue leur manageuse.
«Nos parents nous ont transmis l'amour de toutes les musiques, d'Eminem à l'afro-latino ou au jazz expérimental, et la liberté de les mélanger», se réjouit Lisa. C'est elle qui compose et écrit en anglais et en espagnol, tout en parlant français. Naomi apporte le rythme et la vision d'ensemble. Qu'elles concrétisent en studio avec Richard Russell, producteur et réalisateur qui les a signées dans son label XL et les a prises sous son aile.
Ces deux dernières années furent folles, à tout point de vue. Sur scène et en dehors. Les rencontres les plus marquantes étant certainement celles avec Prince, qui les a vues sur scène à Minneapolis et voulait les inviter chez lui avant de décéder, et Beyoncé, qui les a fait tourner l'an dernier dans le film lié à son album «Lemonade». «On ne peut pas trop en raconter, car on a signé une clause de confidentialité, avoue Naomi. Elle avait d'abord posté une vidéo avec notre premier titre, River, comme musique, puis son équipe nous a contactées pour participer à un projet à La Nouvelle-Orléans. C'est quelqu'un de très naturel et sympa.» «C'est beau de voir une femme si haut dans l'industrie de la musique qui réussit à contrôler tout, son image, son histoire», ajoute Lisa.
Toutes ces rencontres ont forgé l'identité de leur deuxième album hybride, nourri de soul, d'électronique, de jazz, de hip-hop, de sonorités captées sur tous les continents, de discours de Michelle Obama ou de Frida Kahlo, de collaborations avec la rappeuse Mala Rodriguez, le pianiste Chilly Gonzales ou l'Américaine Meshell Ndegeocello. «Après 180 dates de concert, on savait ce qu'on voulait faire : un album conçu pour le live, pour faire réagir le public. On veut les voir chanter, danser et suer encore plus.»
Ibeyi, «Ash», XL/Beggars, 10,99 €. En concert le 24 novembre à Paris (Festival des Inrocks).
Le mouvement Bolivarien du Président Maduro remporte les élections régionales en gagnant 17 Etats sur 23 et en obtenant nationalement 54 % des votes contre 45 pour l'opposition et 1 % pour les divers.
La participation à ce vote des 18 millions d'électeurs a été de 61,14 % contre 53,94 aux dernières élections de 2012.
Le mouvement Bolivarien remporte en particulier l'Etat emblématique de Miranda détenu par l'opposition où plus de 100 morts avaient été à déplorer lors des dernières manifestations.
Le mouvement Bolivarien l'emporte (résultats définitis) dans les Etats suivants : Apure, Aragua, Barinas, Bolívar, Carabobo, Cojedes, Delta Amacuro, Falcón, Guárico, Lara, Miranda, Monagas, Portuguesa, Sucre, Trujillo, Vargas, Yaracuy,
L'opposition dans les Etats suivants : Anzoátegui, Mérida, Nueva Esparta, Táchira, Zulia.
Aucun incident électoral n'a été déploré par le Conseil National Électoral.
À La Havane, le mystère s'épaissit: qu'a-t-il bien pu arriver aux 22 membres du personnel de l'ambassade américaine victimes de troubles de santé similaires? Jeudi, The Guardian a évoqué une possible «hystérie collective»...
«D'un point de vue objectif, cela ressemble plus à une hystérie collective qu'à autre chose.» À Cuba comme aux États-Unis, les déclarations du neurologue Mark Hallett dans un article du Guardian pourraient bien faire l'effet d'une bombe. Le membre de l'Institut national américain des troubles neurologiques et des AVC remet ainsi en cause la piste plus souvent évoquée d'«attaques acoustiques» dans l'affaire des diplomates américains victimes de troubles de santé.
De novembre 2016 à août dernier, les États-Unis recensent des migraines, nausées, vertiges et même des «dommages cérébraux permanents» chez 22 membres de leur personnel diplomatique basé dans la capitale cubaine. Du côté de La Havane comme de Washington, des enquêtes sont rapidement ouvertes pour déterminer la cause de ces incidents inexpliqués, qui mettent en péril les relations diplomatiques américano-cubaines, normalisées en 2015 après plus d'un demi-siècle d'arrêt.
Convaincus qu'il s'agit d'«attaques sanitaires», probablement «acoustiques», les États-Unis prennent l'affaire très au sérieux et rapatrient la plupart du personnel de leur ambassade, ne laissant à La Havane qu'une vingtaine de personnes «indispensables». Parallèlement, le pays expulse une quinzaine de diplomates cubains et déconseille à ses ressortissants de se rendre sur l'île. «Une poignée» de touristes américains auraient d'ailleurs rapporté souffrir des mêmes symptômes que leurs compatriotes.
Victimes du stress?
Le 12 octobre, alors qu'un diagnostic fiable ne peut toujours pas être avancé, le média britannique The Guardian évoque l'hypothèse d'une «hystérie collective» suggérée par des neurologues. «Ces personnes étaient toutes regroupées dans un environnement quelque peu anxiogène et c'est exactement le genre de situations qui peut expliquer quelque chose comme ça. L'anxiété peut être un des facteurs critiques», explique ainsi Mark Hallett.
Une conception partagée par Jon Stone, neurologue à l'université d'Édimbourg. Ce dernier estime par ailleurs que l'épidémie aurait pu démarrer avec une ou deux personnes tombant malades, puis que leurs symptômes auraient pu se répandre parmi leurs collègues travaillant avec eux dans une atmosphère très stressante. «Se dire que seules les personnes faibles et névrotiques développent ce genre de symptômes est une idée fausse. Nous parlons de personnes qui ne font pas semblant», avertit le médecin.
Un troisième spécialiste, Robert Bartholomew, sociologue de la médecine, insiste sur le fait que cette hypothèse est «de loin l'explication la plus plausible». «Je parierais sur le fait que certains membres des agences américaines ont aussi conclu que toute cette affaire était d'ordre psychologique - mais que leur analyse est soit réprimée, soit ignorée par l'administration Trump parce qu'elle ne correspond pas au récit de l'administration», va même jusqu'à déclarer l'auteur d'une série de livres sur les hystéries collectives.
Une hypothèse de dernier recours
«L'hystérie - qui est un terme très peu utilisé aujourd'hui, on parle plutôt de troubles somatoformes - prend ses sources dans une atmosphère d'anxiété. Il est donc tout à fait possible que si cette anxiété concerne un groupe, on puisse assister à un phénomène d'auto-entraînement qui déclencherait une hystérie collective», précise au Figaro le docteur Bruno Perrouty, neurologue à Carpentras.
Toutefois, aux yeux du secrétaire du Syndicat national des neurologues (SNN), cette hypothèse est «envisageable» mais «ne peut être retenue qu'après avoir écarté toute autre explication possible, en dernière analyse». Le médecin français rappelle qu'il s'agit d'un phénomène «exceptionnel» et qu'il convient d'être «très prudent» dans ce genre de diagnostics.
La théorie de l'«hystérie collective» ne semble en tout cas pas très en vogue côté américain. Interrogé par le Guardian, un porte-parole du département d'État a ainsi répondu qu'il n'avait «pas de réponses définitives quant à la cause ou la source des attaques sur les diplomates américains à Cuba. Les investigations continuent et nous ne voulons pas anticiper sur les résultats de l'enquête». Le mot «attaques» est donc toujours bien d'actualité outre-Atlantique. Et le mystère reste entier...
"Nous avions initialement imprimé 122.000 timbres... Nous sommes contraints d'en réimprimer" face à la demande, a déclaré ce vendredi un porte-parole de la poste irlandaise.
Le timbre de un euro reprend le célèbre portrait en noir et blanc créé par l'artiste dublinois Jim Fitzpatrick en 1968, sur un fond rouge sang.
Le père de "Che" Guevara, Ernesto Guevara Lynch, était un ingénieur civil d'origine irlandaise et la phrase: "Dans les veines de mon fils coule le sang des rebelles irlandais" qui lui est attribuée figure sur l'enveloppe créée pour accompagner le timbre honorant son fils.