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26/10/2014

PEROU : Dans les Andes... (carnet de voyage 3)

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En quittant la ville d’Arequipa, les portes du désert d’Acatama laissent entrevoir l’aridité du climat. Et si certains préfèrent longer la Panaméricaine, pour nous, ce sera, la transocéanique. La route se fait plus poussiéreuse.

Les maisons qui grignotent chaque jour davantage les pieds du volcan Chachani ont quelque chose d’inachevées. Souvent en briques, dépourvues d’eau et d’électricité, elles accueilleront plusieurs générations qui bâtiront à tour de rôle leur étage. Il y a encore un quart de siècle, ces lieux étaient inhabités. Aujourd’hui, ils voient arriver une population poussée de la ville. Ce sont les exclus de la croissance. Et ils sont nombreux au Pérou…

Nous voilà donc partis en direction du Canyon du Colca, l’un des plus profonds au monde avec ses 3680 mètres de hauteur. 
Premières sensations de vertiges dans les altitudes. En cette saison sèche, l’altiplano a des allures de farwest, version andine. Les volcans s’enchaînent. Pas moins de 180. On circule parfois au sein d’un cratère éventré. Au loin, la fumée de ces trous béants en activité se confond avec les nuages. Il y a quelque chose de magique devant tant de grandeur.
 
Quelque chose de majestueux qui vous remplit les yeux. On dit au Pérou qu’il faut prendre le temps de digérer ce que l’on voit. Face à l’immensité des plateaux, des dénivelés, des couleurs, de la faune et de la flore, on comprend mieux pourquoi. Les Andes sont la colonne vertébrale de l’Amérique latine qui s’allonge du Venezuela jusqu’au Chili. En redescendant vers la Vallée du Colca, qui veut dire littéralement le grenier, le regard ne peut que s’arrêter sur les terrasses millénaires qui structurent les pentes extrêmes. Incroyables créations des civilisations pré-incas, elles sont aujourd’hui encore fertiles, fruits du travail constant de la main de l’homme et la femme.
 
Cette dernière est une figure centrale de la vie paysanne. On la voit courbée, quasi recroquevillée, s’échinant à soulever la terre. On l’aperçoit en train de semer ou encore de récolter. Puis on la retrouve sur les marchés, coiffée et vêtue de ses habits traditionnels qui sont pour elle une seconde peau, devant des sacs gonflés de ses multiples efforts pour vendre les milles et une sorte de papas (patates), de quinoa…
Cathy Ceïbe
 
Dans le cadre des voyages organisés en partenariat avec l’Humanité et France Amérique latine, un groupe de 17 personnes s’est rendu au Pérou du 19 septembre au 1er octobre. Du lac Titicaca à la Vallée du Colca où la cordillère des Andes offre un spectacle rare, de la vallée sacrée où se trouve la merveille du Machu Picchu en passant par les luttes des porteurs ou encore le quotidien des communautés andines, quatorze jours durant, nous avons pu découvrir les facettes d’un pays aux immenses paysages et multiples cultures.

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Dans les Andes, colonne vertébrale de l’Amérique latine

En quittant la ville d’Arequipa, les portes du désert d’Acatama laissent entrevoir l’aridité du climat. Et si certains préfèrent longer la Panaméricaine, pour nous, ce sera, la transocéanique. La route se fait plus poussiéreuse. Les maisons qui grignotent chaque jour davantage les pieds du volcan Chachani ont quelque chose d’inachevées. Souvent en briques, dépourvues d’eau et d’électricité, elles accueilleront plusieurs générations qui bâtiront à tour de rôle leur étage. Il y a encore un quart de siècle, ces lieux étaient inhabités. Aujourd’hui, ils voient arriver une population poussée de la ville. Ce sont les exclus de la croissance. Et ils sont nombreux au Pérou…
Nous voilà donc partis en direction du Canyon du Colca, l’un des plus profonds au monde avec ses 3680 mètres de hauteur. 

 
 
Premières sensations de vertiges dans les altitudes. En cette saison sèche, l’altiplano a des allures de farwest, version andine. Les volcans s’enchaînent. Pas moins de 180. On circule parfois au sein d’un cratère éventré. Au loin, la fumée de ces trous béants en activité se confond avec les nuages. Il y a quelque chose de magique devant tant de grandeur. Quelque chose de majestueux qui vous remplit les yeux. On dit au Pérou qu’il faut prendre le temps de digérer ce que l’on voit. Face à l’immensité des plateaux, des dénivelés, des couleurs, de la faune et de la flore, on comprend mieux pourquoi. Les Andes sont la colonne vertébrale de l’Amérique latine qui s’allonge du Venezuela jusqu’au Chili. En redescendant vers la Vallée du Colca, qui veut dire littéralement le grenier, le regard ne peut que s’arrêter sur les terrasses millénaires qui structurent les pentes extrêmes. Incroyables créations des civilisations pré-incas, elles sont aujourd’hui encore fertiles, fruits du travail constant de la main de l’homme et la femme. Cette dernière est une figure centrale de la vie paysanne. On la voit courbée, quasi recroquevillée, s’échinant à soulever la terre. On l’aperçoit en train de semer ou encore de récolter. Puis on la retrouve sur les marchés, coiffée et vêtue de ses habits traditionnels qui sont pour elle une seconde peau, devant des sacs gonflés de ses multiples efforts pour vendre les milles et une sorte de papas (patates), de quinoa…
Cathy Ceïbe
 
Dans le cadre des voyages organisés en partenariat avec l’Humanité et France Amérique latine, un groupe de 17 personnes s’est rendu au Pérou du 19 septembre au 1er octobre. Du lac Titicaca à la Vallée du Colca où la cordillère des Andes offre un spectacle rare, de la vallée sacrée où se trouve la merveille du Machu Picchu en passant par les luttes des porteurs ou encore le quotidien des communautés andines, quatorze jours durant, nous avons pu découvrir les facettes d’un pays aux immenses paysages et multiples cultures.
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24/10/2014

PEROU, carnet de voyage (2) : Arequipa, la ville blanche au baroque métissé

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C’est la ville de « l’éternel printemps ». La légende raconte que lorsque la Lune s’est retirée d’Arequipa, elle a oublié sur son passage sa lumière.

On l’appelle communément la ville blanche du nom de la pierre volcanique, l’ignimbrite, avec laquelle ont été bâtis les édifices. Les autochtones, eux, nomment communément cette pierre le « sillar ». Et ce n’est pas un hasard.

C’est ainsi que les Espagnols, ou plus exactement les colons, appelaient les briques qui servaient aux constructions. Car, derrière la beauté des monuments baroques, la réalité est autrement moins poétique.

La ville blanche vient l’époque coloniale lorsque cette dernière était réservée aux blancs, lorsque les Indiens étaient des parias chez eux, exclus du centre de cette cité. Aujourd’hui le visiteur peut admirer la cathédrale et les églises où les sculptures et autres gargouilles de style baroque sont un savant mélange de syncrétisme.

Au côté de la coquille de Saint-Jacques,  le saint patron des Espagnols, on peut voir un puma, symbole sacré des Incas ou encore des grappes de raisins qui ressemblent étrangement à des épis de maïs. Arequipa est une ville où le baroque est métissé. Dans cette terre de volcans, nichée à 2300 mètres d’altitude, les conquistadors sont arrivés assoiffés par les pierres précieuses et l’or. Ils y ont découvert le maïs, la tomate, et plus de 3000 variétés de pommes de terre. On trouve sur les étals des marchés des vallées voisines des tubercules aux formes et couleurs inimaginables.

L’une d’elle ressemble à une pierre blanche. C’est une patate gelée. Elle a été conservée dans les cimes enneigées des Andes. Elle s’est gorgée du froid glacial qui y souffle. Au terme d’un processus de séchage et de congélation, elle peut se conserver jusqu’à cinq ans. Une sacrée aubaine pour des paysans soumis aux aléas des politiques économiques néolibérales de gouvernements peu scrupuleux, comme à la fin des années 90 où l’inflation a atteint les 7000%. Le Pérou est un pays de cimes et de sommets mais également de profonds cratères. Dans tous les sens du terme. 

Cathy Ceïbe

Dans le cadre des voyages organisés en partenariat avec l’Humanité et France Amérique latine, un groupe de 17 personnes s’est rendu au Pérou du 19 septembre au 1er octobre. Du lac Titicaca à la Vallée du Colca où la cordillère des Andes offre un spectacle rare, de la vallée sacrée où se trouve la merveille du Machu Picchu en passant par les luttes des porteurs ou encore le quotidien des communautés andines, quatorze jours durant, nous avons pu découvrir les facettes d’un pays aux immenses paysages et multiples cultures.

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