08/03/2013
PORTRAIT : Mariela Castro Espín
Mariela Castro Espín a réussi à s’émanciper de son héritage familial. Nièce de Fidel Castro, leader historique de la Révolution cubaine et fille de Raúl Castro, actuel Président de Cuba, Mariela Castro a gagné une renommée internationale non pas grâce à son patronyme mais grâce à son action en faveur du droit à la diversité sexuelle.
Directrice du Centre d’éducation sexuelle (CENESEX) à Cuba, licenciée en Psychologie et en Pédagogie, titulaire d’un Master en Sexualité, Mariela Castro a fait sienne la cause des homosexuels, bisexuels, lesbiennes et transsexuels, et a permis à ces communautés de sortir de la marginalité à laquelle la société l’avait cantonnées.
L’action du Cenesex a été couronnée de succès. Depuis 2007, une journée contre l’homophobie est célébrée chaque 17 mai à Cuba. Les opérations de changement de sexe sont entièrement prises en charge par l’Etat. L’homophobie a sensiblement reculé même si elle est toujours persistante dans certains secteurs. Enfin, les institutions tels que le Parti Communiste de Cuba ou le Ministère de la Culture sont désormais des alliés de premier ordre dans la lutte en faveur des droits pour tous.
Mariela Castro ressemble à sa mère Vilma Espín. Elle a hérité, à la fois, de sa beauté naturelle et de son caractère. En effet, comme l’illustrent ces conversations, elle méprise souverainement la langue de bois et n’hésite aucunement à pointer du doigt les injustices commises par le passé à Cuba, ni à dénoncer les obstacles institutionnels encore présents au sein de la société. Son franc-parler ne fait pas l’unanimité au sein du pouvoir cubain, notamment auprès du secteur le plus conservateur. Mais, comme elle se plait à le répéter, à chaque fois que le Président Raúl Castro reçoit une plainte à son sujet, sa réponse reste invariablement la même : « Si tu as quelque chose à dire à propos de ma fille, va la voir directement ». A ce jour, personne n’a osé.
20:35 Publié dans AL-Pays : Cuba, Portrait, Vidéo | Tags : portrait, mariela castro espín, cuba | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer |
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02/03/2013
CUBA 2013
CUBA 2012 : CARNET DE VOYAGE (1) !
Préambule
« Cuba, la plus grande île des Caraïbes. Ses milliers de kilomètres de plages ont la couleur de la nacre, sa musique vous envoûte. L’Espagne et l’Afrique ont réussi ici un fabuleux métissage. Ajoutez à cela une architecture hispano-coloniale.
Mais Cuba, c'est aussi une grande misère. Hay que luchar ! (« Il n’y a qu’à lutter ! »). Dans cette exclamation on trouve toute la résolution et la désespérance cubaines. Car cette lucha est l’unique moyen de survie. Financièrement mais aussi psychologiquement.
Le peuple est pauvre, démuni. On se doit cependant de souligner que beaucoup de services à la population sont peu chers (transports, spectacles, électricité, loyers, etc.), voire totalement gratuits (médecine, éducation). Cuba, ce sont des gens qui, avec presque rien, construisent une montagne. »
Cuba est ainsi présenté dans le préambule du dossier qui lui est consacré par le célèbre Guide du Routard. Par curiosité lisez les mêmes préambules consacrés à d’autres pays comme le Mexique, le Nicaragua, l’Egypte, le Maroc et pratiquement tous les autres et vous ne lirez de ces pays que l’aspect idyllique et pas un mot sur le sort de la population qui chacun le sait vit en dehors de Cuba partout dans le monde dans l’opulence et le bonheur.
Pourtant les statistiques peu contestables délivrées par l’ONU sur l’Indice de Développement Humain classe Cuba pour l’année 2011 en 51ème position. Le Mexique est en 57ème position, l’Egypte 113ème, le Maroc 130ème, le Nicaragua 139ème.
Le Guide du Routard décrit le Niger, 186ème et avant dernier pays de ce classement juste devant le Congo ainsi : « Terre de contrastes et mosaïque de peuples très divers, le Niger ne se limite pas à l'envoûtant Sahara, ni au fleuve qui donne son nom au pays, ni au Sahel, tout à tour verdoyant et desséché.
Le Niger est une mosaïque de peuples et une variété de paysages aussi rudes que majestueux, investis par des hommes qui en connaissent les ressources et en tirent leur subsistance. »
Le Maroc est lui est traité ainsi : « Le Maroc, un nom qui évoque les palais chérifiens entourés de somptueux jardins, les souks desquels s’échappe l’odeur mystérieuse des épices, la fantasia et ses rites éclatants.
...
De même, c’est en allant respectueusement à la rencontre des gens que vous découvrirez le vrai Maroc : le pays vous laissera entrevoir ses secrets les plus profonds. C’est affaire de temps et d’humilité ».
Comme tout cela est bien dit, et en termes doux contrairement au sort misérable des enfants de Rabat et de Casablanca, du Caire et de Mexico qui ne semble guère émouvoir la sensibilité des journalistes du Guide.
A Cuba au moins, les enfants eux sont rois….
Ce n’est pas ce que dit ce célèbre Guide sur la population Cubaine qui est en cause même si cela est toujours discutable, c’est le manque total d’équilibre comparatif avec les autres pays du monde. La méthode est profondément malhonnête.
Tout cela pour indiquer que parler de Cuba n’est jamais neutre et s’inscrit dans une guerre idéologique et politique depuis 1958 sans merci, la raison en est évidente. Cuba se réclame socialiste et pour les partisans du système libéral c’est insupportable à quelques kilomètres du pays guide suprême de ce type d’économie : Les Etats Unis.
Le Guide du Routard dont les conseils par ailleurs sur la visite de ces pays sont le plus souvent très avisés se transforme en l’occurrence en simple télégraphiste de la CIA et c’est souvent vrai de la plupart des reportages diffusés sur ce pays où tous sens de l’objectivité disparaît pour laisser la place à la passion sectaire et partisane.
Parler de Cuba n’est donc jamais neutre est ce carnet de voyage où ne va se dégager que des impressions ne prétend pas l’être non plus mais au moins l’ambition est qu’il ne soit ni subjectif, ni à charge, ni à décharge.
PARTIR VERS CUBA !
Partir vers Cuba c’est d’abord un long voyage de plusieurs milliers de kilomètres. Un sentiment de mise en conditionnement idéologique apparaît au départ. A Roissy, sur les Vols d’Air France tous les journaux nationaux sont vendus ou distribués gratuitement excepté le journal créé par Jean Jaurès l’Humanité qui est des rares journaux français à ne pas parler de manière systématiquement négative de Cuba et dont nombre de journalistes ont été fusillé par les Nazis pour avoir défendu la liberté, est strictement interdit de diffusion et de lecture, par cette ancienne compagnie publique aujourd’hui offerte aux vautours du privé. Ce qui est paradoxal, c’est que pourtant c’est un ancien ministre communiste du Transport Jean Claude Gayssot qui a été à l’origine de l’ouverture de la première ligne aérienne, Paris - Cuba avec Air France malgré les pressions des Etats-Unis.
A l’arrivée à la Havane en partant de Paris fin Novembre au-delà des six heures de décalage le premier choc est celui de la différence de température de près de 26 °.
Contrairement à bien des idées reçues ou largement diffusées pour les touristes visites et circulations dans Cuba sont totalement libres et n’engendrent aucune contrainte de la part des pouvoirs publics
19:04 Publié dans AL-Pays : Cuba, Blog, Carnet de voyage, Voyage | Tags : cuba, voyage, chronique | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer |
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