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30/11/2014

URUGUAY : CNI

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Données générales

Nom officiel : République orientale de l’Uruguay
Président de la République : M. José MUJICA

Site internet de l’Ambassade de France en Uruguay

Données géographiques

 

uruguaycarte.gifSuperficie : 176 065 km2
Capitale : Montevideo (1,34 million d’habitants)
Villes principales : Canelones (485 000 hab.), Maldonado (140 000 hab.), Salto (123 000 hab.), Colonia (119 000 hab.) et Paysandu (113 000hab.)
Langue officielle : espagnol
Monnaie : peso uruguayen (1 euro = 31,4 UYU au mois de juin 2014)
Fête nationale : 25 août (déclaration d’indépendance : 25 août 1825)

Données démographiques

Population : 3,31 M
Croissance démographique (2010) : + 0,24%
Espérance de vie : 76,4 ans
Taux d’alphabétisation : 98 %
Religion (s) : catholiques 66% ; protestants 2% ; juifs 1% ; autres et non-pratiquants 33% (Etat laïc depuis 1918).

Données économiques

PIB (2013) : 57,1 Mds USD
PIB annuel par habitant (2013) : 16 000 USD

Taux de croissance (2013) : 4,4 %
Taux de chômage (2013) : 6,6 %
Taux d’inflation (2013) : 8,6 %

Indice de Gini : 0,449
Rapport dette / PIB (2011) : 53%
Flux global d’IDE (2012) : 2,2 Mds USD

Part de l’investissement dans le PIB (2012) : 22,1%
Principaux clients et fournisseurs : Chine ; Brésil ; Argentine ; UE ; Etats-Unis ; Russie

Exportations françaises en Uruguay (2013) : 207 M€
Importations françaises (2013) : 61 M€

Solde commercial français (2013) : 146 M€
Stock français d’IDE (2013) : 197 M€

Consulat (s) de France : section consulaire à l’Ambassade ; un consul honoraire à Punta Del Este et un autre à Paysandú.
Communauté française : 2911 inscrits au Registre (au 01/02/2014).

uruguaydrapeau.jpgPolitique intérieure

Institutions

  • Constitution : La première Constitution date de 1830. La Constitution actuellement en vigueur a été adoptée le 27 novembre 1966, inspirée de celle des États-Unis. Elle a été modifiée à plusieurs reprises (1989, 1994, 1997 et 2004).
  • Pouvoir exécutif : Le Président est élu pour cinq ans, lors d’un scrutin direct majoritaire à deux tours. Il nomme les membres du gouvernement. Il n’est pas autorisé à se présenter consécutivement pour un deuxième mandat.
  • Pouvoir législatif : Le Congrès comporte deux chambres, dont chacune est élue tous les cinq ans lors d’un scrutin proportionnel à un seul tour. La Chambre des députés compte 99 membres et le Sénat 30 (plus le vice-président de la République).
  • Système judiciaire : La Cour suprême de justice coiffe l’ensemble du système judiciaire. Ses cinq membres sont élus par le Parlement. Il n’y a pas de ministre de la justice.

Principales forces politiques

  • Frente Amplio (FA) : Coalition actuellement au pouvoir. Créée en 1971, elle regroupe aujourd’hui 21 partis allant du centre-gauche à l’extrême-gauche, dont les plus importants sont le Mouvement de Participation Populaire du Président José Mujica, l’Assemblée Uruguay et le Parti Socialiste.
  • Parti National (PN) : Fondé en 1836, le parti « blanco » est la deuxième force du pays dirig é par Luis Alberto Heber (parti du Sénateur Jorge Larañaga) avec deux courants principaux : l’Alliance Nationale et l’Herrerisme.
  • Parti Colorado (PC) : Aussi ancien que le PN (1836) et troisième force politique, il est dirigé par Pedro Bordaberry (secrétaire général pour la période 2009-2014), dirigeant du courant Vamos Uruguay. Parmi les autres courants, le Foro Batllista (dominé par l’ex-secrétaire général et ex-président de la République Julio Maria Sanguinetti, 1985-1990 et 1995-2000) et Lista 15 (emmené par l’ex-président Jorge Battle, 2000-2005) paraissent en perte d’influence.
  • Parti indépendant (PI) : petit parti de centre-gauche, dirigé par M. Pablo Mieres (2,49% des suffrages à l’élection présidentielle de 2009).

Situation politique interieure

uruguay,identitéTabaré Vazquez candidat du Frente Amplio, cancérologue de 74 ans, a été réélu le 30 Novembre 2014 à la tête de l'Uruguay avec 56,6% des suffrages pour succéder au Président Mujica.

Face à lui se présentait un candidat du Parti national (centre-droit), Luis Lacalle Pou, 41 ans, fils d'un ancien président.  Un mois avant le Frente Amplio avait obtenu la majorité absolu au parlement.

Longtemps dominée par le Parti colorado et le Parti national, la vie politique uruguayenne a connu un bouleversement historique avec l’élection en 2004 du premier président de gauche, M. Tabaré Vázquez. José Mujica, ancien Tupamaro emprisonné pendant toute la durée de la dictature et ministre de l’Agriculture de 2005 à 2008, lui a succédé en remportant l’élection présidentielle du 29 novembre 2009 avec 52,6% des suffrages à la tête de la coalition du Frente Amplio. Les élections législatives du 25 octobre 2009 ont assuré la majorité au FA tant au Sénat (17 sièges sur 30) qu’à la Chambre des Représentants (50 sièges sur 99).

Dès son entrée en fonctions, M. Mujica s’est attaché à promouvoir un dialogue avec l’opposition et lui a proposé un « pacte d’union nationale » pour l’associer aux orientations prises dans les grands dossiers de son mandat (éducation, sécurité, énergie, environnement). La « méthode Mujica » n’a toutefois pas porté ses fruits et le divorce est aujourd’hui consommé à quelques mois des élections présidentielles et législatives de 2014. Le Parti colorado et le Parti national reprochent notamment au gouvernement un manque de résultats en matière de lutte contre l’insécurité qui reste une forte préoccupation des Uruguayens.

M. Mujica a inscrit son action dans la continuité de celle de son prédécesseur. L’éducation reste une priorité, de même que l’innovation et la recherche (création de l’Université technologique UTEC). Portés par une forte croissance économique, les deux gouvernements successifs du Frente Amplio sont parvenus à résorber la pauvreté de manière significative (de 40% de la population en 2004 à 12% aujourd’hui) avec l’objectif de faire émerger une solide classe moyenne.

Dans le domaine du logement, M. Mujica a lancé en mai 2010 le programme « Juntos » qui vise à attribuer un toit décent à chacun. La protection de l’environnement et le renforcement de l’indépendance énergétique du pays figurent également parmi ses priorités. En matière sociétale, le gouvernement a dépénalisé l’avortement en octobre 2012, légalisé le mariage entre personnes de même sexe en avril 2013 et fait voter une loi encadrant la production, la commercialisation et la consommation de cannabis (décembre 2013).

Situation économique

Depuis la crise de 2002, l’Uruguay bénéficie d’une croissance élevée de 4,4% en 2013 (presque 6% par an en moyenne depuis 2003).

L’économie uruguayenne s’est diversifiée depuis une quinzaine d’années avec le développement de l’industrie, du commerce, des services et du tourisme. Elle reste toutefois très axée sur l’agriculture et l’élevage et dépendante des exportations de matières premières agricoles (notamment le soja). L’Uruguay commerce principalement avec le Brésil, la Chine et l’Argentine. Son déficit commercial s’est creusé en 2012 (2,9 Mds USD) malgré le niveau record de ses exportations (9,8 Mds USD). La croissance est soutenue par une importante demande interne (8,5 Md USD) et les investissements dans les infrastructures (22,1% du PIB en 2012). Ces derniers sont, pour une partie d’entre eux, le fait d’entreprises étrangères qui trouvent en Uruguay un environnement juridique stable et une main d’œuvre qualifiée.

Les gouvernements du Frente Amplio ont fait de l’attraction de capitaux étrangers une priorité. Ils se sont employés à rassurer les milieux d’affaires : réforme du système fiscal en 2007, maîtrise de la dette (un peu plus de 50% du PIB) réévaluée par les agences de notation, réserves de change élevées, lutte contre le blanchiment et faible niveau de corruption. En 2010, l’Uruguay a progressé dans la voie de la transparence financière en adoptant une loi de flexibilisation du secret bancaire et en signant seize accords bilatéraux en matière fiscale, qui lui ont permis de sortir en décembre 2011 de la « liste grise » de l’OCDE des Etats insuffisamment coopératifs en matière fiscale.

Ce bon état de santé de l’économie uruguayenne ne masque pas de réelles fragilités. Malgré l’objectif gouvernemental de maintenir l’inflation entre 4 et 6%, celle-ci a été de 8,6 % en 2013. Cette tendance, conjuguée au renchérissement du peso uruguayen (+30% en moins de trois ans), provoque une augmentation du coût de la vie et une perte de compétitivité de l’économie, accentuée par les hausses imposées des salaires. En raison du ralentissement de la croissance en 2012, le déficit a atteint presque 3% du PIB alors que l’équilibre était atteint les années précédentes dans un pays aux fortes dépenses publiques.

27/11/2014

Henry Kissinger envisageait d'« écraser » Cuba

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Envahir militairement Cuba et « écraser » l'île communiste : en 1976, Henry Kissinger, alors secrétaire d'Etat américain, y a « sérieusement » songé. Publiés mercredi 1er octobre par les Archives nationales de la sécurité, des documents déclassifiés dévoilent de franches conversations entre Kissinger et le président américain de l'époque, Gerald Ford.

Parmi les échanges entre les deux hommes, l'une de ces conversations évoque le projet américain d'envahir Cuba, après la décision du régime cubain d'envoyer certains de ses soldats en Angola.

Cet envoi de militaires pour aider l'Angola à obtenir son indépendance du Portugal avait suscité l'inquiétude de Washington quant à une influence communiste grandissante en Afrique.

PAS DE « DEMI-MESURE »

« Je pense que nous allons devoir écraser [Fidel] Castro », lance Kissinger à Ford, selon les documents, en référence au célèbre leader de l'île. Il ajoute qu'ils devront pour cela attendre les élections à venir à Cuba.

« Je suis d'accord », répond Ford. Kissinger souligne aussi qu'une telle réponse militaire devra être sérieuse et sans « demi-mesure », en particulier si les soldats cubains se rendent ensuite dans d'autres pays du sud de l'Afrique. « S'ils se déplaçaient jusqu'en Namibie ou Rhodésie, je serais pour les frapper fort. »

« Si nous décidons d'utiliser notre puissance militaire, cela doit réussir. Il ne doit pas y avoir de demi-mesure », ajoute Kissinger, qui qualifie le président Fidel Castrod'« avorton » pour son aide militaire en Angola, tout en promettant de « briser les Cubains ».

DEUX ENVOYÉS SPÉCIAUX

Le 17 avril 1961, un groupe d'exilés cubains, financés par la CIA, avait déjà tenté de débarquer à Cuba afin de renverser Fidel Castro. L'échec cuisant de cette opération aura jeté une ombre sur les débuts de la présidence Kennedy.

Ces anciens documents classifiés, 116 pages au total, offrent aujourd'hui également un rare aperçu des relations tendues avec La Havane que la Maison Blanche s'était un temps attachée à améliorer.

Kissinger avait ainsi dépêché deux envoyés spéciaux à l'aéroport new-yorkais de La Guardia en janvier 1975 pour un entretien avec des émissaires cubains, dans le but de normaliser les relations entre ces ennemis de la guerre froide.

Article publié par le Monde

16:49 Publié dans AL-Pays : Cuba, Histoire, Politique, USA | Tags : cuba, usa, castro, kisinger | Lien permanent | Commentaires (0) |  Imprimer | |  Facebook | | | | Pin it! | | |  del.icio.us | Digg! Digg

24/11/2014

Leonardo Padura « Je suis et resterai un indécrottable Cubain »

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Leonardo Padura était en France pour présenter son dernier livre Hérétiques. En observateur scrupuleux, il parle sans tabou et sans langue de bois de son pays et de son histoire.

Votre roman Hérétiques, au-delà de la question du dogme, questionne la notion de liberté, de l’individu ou du groupe ...

LEONARDO PADURA La liberté est un élément essentiel de la condition humaine. Nul ne cesse d’être libre volontairement et la privation de liberté est liée à des circonstances extérieures, pas que politiques. Cela a à voir avec l’épanouissement de l’individu. Je ne voulais pas cantonner le livre au seul angle politique. Je voulais que les dimensions humaines, sociales et philosophiques soient les fils conducteurs de cette histoire.

Peut-on dire que c’est le roman d’une certaine désillusion ?

LEONARDO PADURA D’une désillusion intergénérationnelle. L’histoire met en scène deux générations qui se suivent et vivent une expérience totalement différente. Mario Conde (le détective, personnage récurrent dans les écrits de Padura – NDLR) a cru à la révolution. Il y a participé jusqu’au moment où l’édifice s’est effondré sous ses pieds dans les années quatre-vingt-dix. Conde, comme tous ses concitoyens, a subi de plein fouet les pénuries et, dans un même mouvement, découvert la réalité du « socialisme réel ». Judit est née dans ces années-là et n’a pas vécu cette histoire. On mesure, entre l’itinéraire de ces deux personnages, l’évolution de la société cubaine. Tous les interdits de la génération de Conde n’existent plus. La génération actuelle est plus libre. Elle vit dans un pays plus chaotique, mais il est plus facile de s’épanouir personnellement. Conde ne comprend pas très bien cette jeunesse mais, avec son intelligence, son intuition, il tente de le faire.

Vous brossez le portrait de cette jeune génération qui se retrouve le soir, Avenida G, en déshérence...

Leonardo-Padura.jpgLEONARDO PADURA La jeunesse, en général et d’où qu’elle soit, a peu conscience du futur.

Elle vit l’instant, le temps présent. Et cette jeunesse qui se retrouve Avenida G essaie de vivre dans un pays compliqué, économiquement asphyxié. Ce qui, du temps de Conde, procédait d’une logique cartésienne, dans le sens où la société organisait une vision d’avenir s’est effondré peu à peu. Voilà pourquoi les jeunes Cubains ne regardent pas l’avenir comme leurs aînés, parce que, la plupart du temps, ils n’ont pas d’avenir. Cela se traduit par une irrépressible envie de partir, au point que quitter l’île devient une solution pour son accomplissement personnel. Ceux qui émigrent sont les jeunes les plus instruits, formés. C’est une perte énorme pour le présent et le futur du pays.

On a le sentiment, à vous lire, que cette jeunesse fait partie d’une petite bourgeoisie qui ne dirait pas son nom...

LEONARDO PADURA Je ne crois pas. Certains sont capables de se priver de nourriture pour pouvoir se payer des fringues griffées. Ils ont deux paires de chaussures, de la marque Nike ou Converse quand la génération de Conde en avait une seule, la même pour tous. Et posséder des baskets de marque, aujourd’hui, c’est devenu une question vitale pour ces jeunes gens.

Dans l’Automne à Cuba, où il est question d’un vrai-faux tableau de Matisse, le ton était différent. On vous sent plus mélancolique dans Hérétiques...

LEONARDO PADURA Ce roman est effectivement plus dramatique. Mais ce n’est pas dû qu’à l’environnement, à la société. Conde a vieilli. Il est plus fatigué, plus désenchanté. Il doit gagner sa vie comme il peut depuis qu’il n’est plus flic. Son regard sur la vie s’en ressent.

Mario Conde serait-il nostalgique ?

LEONARDO PADURA Quand tu as cinquante ans, la nostalgie est un élément intrinsèque de ta vie. Tu éprouves la nostalgie de l’époque où tu pouvais toucher tes pieds avec tes mains. Quand tu avances dans la vie, tu idéalises le passé. Avec le recul, je mesure que ma génération, celle des années 1980, a connu beaucoup d’opportunités, mais nous ne le savions pas. Certes, il se passait des choses graves, mais je me souviens de cette époque comme la plus heureuse de ma vie. Je crois que c’est la même chose pour Conde.

Il lui reste l’amitié. Celle qui traverse les époques, résiste à tout...

LEONARDO PADURA. Sans ses amis, sans ces personnes avec qui il partage sa vie, Conde ne serait pas le même homme. Ils se retrouvent autour d’un rituel, celui du sentiment d’immortalité que procure l’amitié, un rituel vital à l’intérieur de ce cercle qu’ils se sont créé pour vivre et survivre. Cela correspond au sentiment grégaire qui nous singularise. Le Cubain vit en groupe. Chaque acte de sa vie participe de cette socialisation, c’est une pratique culturelle innée. Chez les adolescents, on peut y voir de la spontanéité. Ils se déplacent en groupe, font tout en groupe. Peut-être que Conde et sa bande sont restés d’éternels adolescents!

« L’art est pouvoir », écrivez-vous. Pouvoir ou contre-pouvoir?

LEONARDO PADURA Si on en a une lecture politique, il est un contre-pouvoir. Si on en a une lecture esthétique, humaine, il est pouvoir. L’art a le pouvoir d’attraper la vie, de créer la beauté, de la communiquer. Qu’un tableau du XVIe siècle soit admiré depuis sa création, c’est un sacré pouvoir, non?

Les artistes seraient-ils dangereux?

LEONARDO PADURA Non, ils sont nécessaires. Si l’art n’existait pas, il n’y aurait pas de civilisation. L’expression de l’esprit à travers l’art est l’un des grands buts de l’humanité et l’une des manifestations de civilisation. Une oeuvre d’art ne change pas le réel. Elle nous aide à l’appréhender, à le comprendre dans sa continuité historique.

 

Parlons de Cuba...

LEONARDO PADURA C’est un pays complexe, difficile d’expliquer. Il faut connaître sa réalité pour le comprendre. Et encore... Beaucoup de contrastes traversent les strates de la société. Depuis deux cents ans, depuis que Cuba est indépendante, la présence, l’importance, le rayonnement de la création artistique dépasse de loin la taille de l’île. Cuba a fourni des poètes, des écrivains, des peintres, des musiciens au monde entier. Je lis en ce moment les Rois du mambo d’Oscar Hijuelos. Je mesure l’apport de la présence des musiciens cubains à Paris dans les années trente. C’est passionnant. Ajoutez à cet environnement culturel fort un facteur politique majeur: Cuba est le seul pays de la région à avoir vécu une révolution. Qui dit révolution dit changement, passions en mouvement. Nous avons traversé une période de restrictions et nous ignorons quel sera notre futur. En 2018, Raul Castro devrait laisser le pouvoir. Qui va lui succéder ? Que va-t-il succéder?

Quel Cubain êtes-vous?

LEONARDO PADURA Je n’ai jamais été effleuré par l’idée d’immigrer, même quand je n’avais plus un sou en poche parce que j’appartiens à ce monde. Cela ne veut pas dire que je n’aime pas voyager... Je vis dans la maison où je suis né. Ma femme et moi vivons dans cette maison construite par mon père, dans ce même quartier de La Havane, Mantilla, où mon grand-père et mon arrière-grand-père vivaient. J’ai une relation passionnée avec cette géographie et ces personnes. J’ai la chance d’avoir été publié dans le monde entier, et à Cuba, bien sûr. D’avoir gagné des prix prestigieux, mais là où humainement je me retrouve, c’est ici, à Cuba. Je suis ce lieu et ce lieu est moi.

Vous avez la citoyenneté espagnole...

LEONARDO PADURA On me l’a offerte. J’ai la double nationalité. Mais je suis un indécrottable Cubain et je le resterai toujours.

L'Humanité : http://www.humanite.fr/leonardo-padura-je-suis-et-resterai-un-indecrottable-cubain-553567#sthash.SFih0Nb3.dpuf

16:48 Publié dans AL-Pays : Cuba, Culture, Livre | Tags : leonardo padura, cuba, livre, les hérétiques | Lien permanent | Commentaires (0) |  Imprimer | |  Facebook | | | | Pin it! | | |  del.icio.us | Digg! Digg

22/11/2014

PEROU, carnet de voyage (12) : Il faut savoir partir…

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Impossible d’écrire et de décrire le Pérou, sauf à verser dans la caricature et les raccourcis. Reste les impressions et les choses vues non racontées. En vrac, une petite liste non exhaustive et très personnelle. 

Le Pérou, c’est un pays où : 
Les habitants font montre d’une gentillesse débordante. Le touriste y est chez lui, choyé aussi par une police spécialement créée pour que son séjour se déroule à merveille. On peut même « oublier » son sac à main et le récupérer deux jours plus tard sans qu’il y manque le moindre mouchoir en papier. 
 
Nous l’avons dit, le tourisme est en pleine expansion. Les grands espaces donnent le tournis. Dommage que l’environnement soit réduit à la portion congrue, et ce d’abord et avant tout pour les Péruviens. La pachamama, la terre mère sacrée, est en effet malmenée par les tonnes de détritus déversées dans ses entrailles. 
 
Prendre le temps de se prélasser dans des eaux thermales de souffre à près de 3000 mètres d’altitude est un petit plaisir qu’il faut savoir prendre. 
Les automobilistes et singulièrement les taxis conduisent avec leur klaxon.  Ce qui peut surprendre le promeneur ou le dormeur. A Lima, l’abus y est pourtant sanctionné d’une amende de 148 soles.
 
Les chiens millénaires sont dépourvus de poils, à l’exception de leurs museaux. Ce qui les fait ressembler étrangement à des otaries. 
 
Les policières portent parfois des chapeaux de cow-boys pour le plus grand plaisir de certains  (nous tairons les noms).
 
Le Piscou sour, cocktail à base d’eau-de vie de raisin, l’alcool national, de jus de citron, de sirop et de blanc d’œuf,  se déguste avec régal. Longtemps objet de dispute avec le Chili, le Pisco est bel bien péruvien (que nos amis chiliens nous pardonnent).
 
En matière gastronomique, sa carte est un vrai bonheur. Outre toutes les soupes andines à base de papas ou encore de quinoa, nous recommandons la dégustation du Ceviche (poisson ou fruits de mers crus marinés dans du citron vert, des épices et des oignons rouges). Les plus sensibles s’abstiendront de lire les prochaines lignes : nous avons aimé découvrir la saveur du Cuy, le cochon dinde local, ainsi que l’alpaga que nous conseillons de déguster à point. 
 
La bonne ambiance d’un groupe contribue également à la réussite d’un séjour. Une spéciale dédicace aux « 17 » de cette édition 2014 au Pérou.

Cathy Ceïbe

Dans le cadre des voyages organisés en partenariat avec l’Humanité et France Amérique latine, un groupe de 17 personnes s’est rendu au Pérou du 19 septembre au 1er octobre. Du lac Titicaca à la Vallée du Colca où la cordillère des Andes offre un spectacle rare, de la vallée sacrée où se trouve la merveille du Machu Picchu en passant par les luttes des porteurs ou encore le quotidien des communautés andines, quatorze jours durant, nous avons pu découvrir les facettes d’un pays aux immenses paysages et multiples cultures.

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18:06 Publié dans AL-Pays : Pérou, Carnet de voyage, Voyage | Tags : pérou, voyage | Lien permanent | Commentaires (0) |  Imprimer | |  Facebook | | | | Pin it! | | |  del.icio.us | Digg! Digg