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04/06/2014

René Gonzalez, au nom des siens et de Cuba

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René Gonzalez en impose. Impossible en effet d’échapper à sa carrure de géant. Son regard bleu transperce. Il dégage de la gravité mais, lorsqu’il sourit, son visage déborde d’une tendresse touchante. À ses côtés, comme un alter ego, son épouse Olga Salanueva.

Inséparables pour mieux rattraper le temps perdu. Quinze ans d’emprisonnement aux États-Unis, d’isolement inhumain loin des siens, c’est long, très long. Et pourtant, René Gonzalez n’est pas un homme brisé par l’injustice. C’est un homme droit, aux idées fermes, convaincu de s’être battu pour sa patrie, Cuba. « J’ai fait mon devoir, dit-il.

Et si c’était à refaire, je le referais sans hésitation », dit-il simplement. Il est libre depuis le 2 octobre 2011, tout comme Fernando Gonzalez. Mais trois autres de ses compagnons sont toujours embastillés aux États-Unis : Gerardo Hernandez, Ramon Labañino, Antonio Guerrero.

Les « Cinq de Miami » sont accusés de « conspiration en vue de commettre un assassinat »

Les origines de l’imbroglio politico-juridique de leur cas remontent à la révolution même, en 1959. Cuba essuie alors interventions, invasions et rétorsions économiques de la part de la première puissance mondiale. À la fin des années 1990, la Grande Île est le théâtre d’attentats soutenus par des organisations cubano-américaines anticastristes basées aux États-Unis et plus particulièrement en Floride.

La Havane décide alors d’envoyer des agents chargés d’infiltrer ces ligues terroristes d’extrême droite, non sans alerter le FBI de leurs agissements. « La proposition reposait sur le volontariat. J’étais libre de refuser. » René Gonzalez accepte la mission. Le 12 septembre 1988, Gerardo Hernandez, Ramon Labañino, Antonio Guerrero, Fernando Gonzalez et René Gonzalez sont arrêtés en Floride, puis injustement condamnés à des peines de prison allant de quinze ans à deux fois la perpétuité plus quinze ans.

Qui peut mourir par deux fois et renaître une troisième afin de finir sa condamnation ? Les cinq hommes, que leurs collectifs de soutien vont surnommer les « Cinq de Miami », sont accusés de « conspiration en vue d’espionnage », mais surtout de « conspiration en vue de commettre un assassinat », au terme d’un procès inique dans un tribunal de Floride où les organisations qu’ils étaient chargés de surveiller sont puissamment influentes.

Il leur fallait « garantir un juré qui nous déclarerait coupables », rappelle René Gonzalez. En 2005, le groupe de travail de la Commission des droits de l’homme de l’ONU sur les détentions arbitraires a d’ailleurs déclaré « arbitraire et illégale la détention des Cinq, car le procès n’a pas eu lieu dans le climat d’objectivité et d’impartialité requis par l’article 14 de la Convention internationale des droits civiques et politiques », relève-t-il. Sans succès. Et pourtant, en 2011, le président George W. Bush n’avait-il pas affirmé que « toute nation qui continuerait d’héberger ou de soutenir un terroriste serait considérée comme un gouvernement hostile par les États-Unis » ? L’avertissement ne peut s’appliquer à Washington…

Durant quinze ans, Olga ne pourra jamais rendre visite à René, les visas lui étant systématiquement refusés. L’acharnement et l’adversité ont soudé les cinq hommes au point « de ne plus faire qu’un ». Au terme de sa peine, René est encore condamné à rester aux États-Unis, dans une semi-clandestinité, pour fuir de probables représailles. Il a pu rejoindre Cuba une première fois pour rendre visite à son frère malade, puis une seconde, à la mort de son père.

Il retrouve enfin Olga et son pays, non sans renoncer à sa double nationalité américaine. Ce retour aux sources n’a pas été un choc. « La réalité cubaine n’a pas été une surprise. Cuba a dû faire des concessions mais des changements, comme la décentralisation économique, étaient nécessaires », déclare-t-il, en référence aux réformes en cours. « J’ai retrouvé le même peuple qui, à mes yeux, est le plus solidaire et le plus conscient sur le plan politique. Les souffrances des autres ne nous sont pas étrangères. La recherche d’un monde de justice et d’égalité est toujours aussi vive dans la société cubaine. »

Depuis sa libération, René Gonzalez est un ambassadeur de la cause de ses frères, toujours emprisonnés. Il exige leur libération, comme en juin prochain, lors d’un rassemblement où il appelle à la mobilisation des progressistes, en dépit de l’indifférence et de la censure médiatiques qui prévalent encore. René Gonzalez est persuadé que « le climat est propice » à leur élargissement.

L’ancien pilote d’avion rappelle qu’à l’époque où ils ont été arrêtés, « l’Amérique latine était plongée dans la nuit du néolibéralisme ». Depuis, le continent a changé avec l’avènement de présidents de gauche. « Les gouvernements réclament aux États-Unis un changement dans leurs relations politiques avec Cuba. » Et puis, soutient-il, « la perception même de la société américaine de mon pays a évolué », comme en atteste un récent sondage selon lequel une majorité d’États-Uniens sont favorables à un infléchissement de Washington vis-à-vis de Cuba, notamment concernant le blocus, l’un des derniers avatars de la guerre froide toujours en vigueur.

René Gonzalez y voit une évolution source d’espoir. Sans naïveté, habité par une lucidité qui ne l’aura jamais quitté durant ces quinze années de prison. Au nom des siens et de Cuba.

En quelques dates
1956 : naissance à Chicago, aux États-Unis.
1961 : retour à Cuba.
1990 : départ pour les États-Unis.
1998 : arrestation en Floride.
2011 : libération.
2013 : retour définitif à Cuba.

 Cathy Ceïbe pour l'Humanité- See more at: http://www.humanite.fr/rene-gonzalez-au-nom-des-siens-et-de-cuba-531820#sthash.Qsw7T03r.dpuf

13:56 Publié dans AL-Pays : Cuba, Amérique Latine, Histoire, Portrait | Tags : cuba, gonzales, 5 héros | Lien permanent | Commentaires (0) |  Imprimer | |  Facebook | | | | Pin it! | | |  del.icio.us | Digg! Digg

18/04/2014

ADIEU A UN IMMENSE ECRIVAIN : GABRIEL GARCIA MARQUEZ !

gabriel.jpgGabriel Garcia Marquez, prix Nobel de littérature 1982, l'un des plus grands écrivains du XXe siècle, est mort à son domicile de Mexico jeudi 17 avril. Il était âgé de 87 ans.
Son œuvre a été traduite dans toutes les langues ou presque, et vendue à quelque 50 millions d'exemplaires. L'auteur de "Cent ans de solitiude" était surnommé « Gabo » dans toute l'Amérique latine.

À soixante-quinze ans, Gabriel Garcia Marquez, l'auteur de Cent Ans de solitude, s'est lancé dans l'écriture de ses Mémoires. Le premier tome, Vivre pour la raconter, vient d'être publié en France.

Nous republions aujpourd'hui l'article de l'Humanité publié en 2003

Les Mémoires de l'écrivain colombien Gabriel Garcia Marquez sont celles d'une vie inspirée, vécue avec intensité et rythmée par l'histoire de la Colombie des années quarante et cinquante. Dans Vivre pour la raconter, le premier tome d'une suite à venir, Marquez relate ses souvenirs d'enfance et de jeunesse. De l'âge de cinq ans à l'âge de trente ans, il fait partager au lecteur les étapes d'une vie tantôt entourée de sa famille, tantôt de ses amis écrivains. C'est tout au long d'une évolution graduelle, jusqu'à devenir ce formidable journaliste et romancier, que l'auteur nous guide dans le labyrinthe de sa vie, ponctuée par des événements de la petite et de la grande histoire.

Ses premiers souvenirs sont ceux du village où vivent ses grands-parents, Aracataca, situé dans les montagnes de la caraïbe. Là où il vit, jusqu'à l'âge de huit ans, aux côtés de ses parents, de ses frères et sours. Il est marqué par le mysticisme et la superstition d'une grand-mère, Tranquilina Iguaran, et par les récits épiques d'un grand-père, Ricardo Marquez Mejia, survivant de la guerre des mille jours qui fut, de 1899 à 1902, une des plus sanglantes guerres civiles de Colombie. Ainsi, dès sa petite enfance, Marquez commence à tisser la toile de son propre univers imaginaire.

gabriel2.jpgL'auteur se promène dans les méandres de sa mémoire et nous propulse au cour d'une arrivée agitée dans le monde qui l'entoure et qu'il expérimentera avec humour et tendresse. Son introduction à la vie intellectuelle, politique et sentimentale colombienne va nourrir et déterminer les conditions d'existence de son ouvre future.

Pour le lecteur, ce livre permet de comprendre comment Marquez est devenu l'immense auteur de Cent Ans de solitude (1967), ce fabuleux roman qui l'a rendu si célèbre. Pour Marquez lui-même, il semblerait qu'écrire et raconter sa propre histoire se révèle un besoin vital.

Si l'on se fie au titre de ses Mémoires, celles-ci sont en quelque sorte la justification de sa propre vie. Être au monde est une raison suffisante pour se raconter. Comme si, à l'âge de soixante-quinze ans, arrivé à la fin de sa vie, Marquez estimait qu'elle prend du sens dès lors que le souvenir la sauve du temps qui passe. Et de fait, lorsqu'un des plus grands écrivains latino-américains du XXe siècle entreprend cet exercice introspectif, il est impossible de bouder son plaisir.

À la manière d'un long entretien, que Marquez refuse d'accorder aux journalistes depuis des années, il rassemble et donne vie aux pièces d'un puzzle resté longtemps intacte. Gabriel Garcia Marquez revendique son vécu comme un trop-plein de subjectivité et d'ambiguïté qui définit la complexité du souvenir.

D'aucuns pourraient craindre que l'entreprise de dévoilement entamée par Marquez n'interfère avec ses ouvres passées. Il n'en est rien. Et ceux qui lui reprochent de ne pas avoir été à la hauteur de ses romans se trompent de critique. Il est bien clair que Vivre pour la raconter n'est pas un roman et n'en a guère la prétention. L'autobiographie est un genre très différent de l'écriture journalistique, du roman ou de la nouvelle. La vérité qui surgit de sa mémoire, toute relative et imparfaite soit-elle, donne toute sa raison d'être au récit de sa vie.

Des anecdotes familiales souvent excentriques, des villes fantômes ou meurtries par des massacres, des maisons hantées, des ambiances de café, de bordels et de rédaction de journal sont un ensemble de strates qui cimentent son éducation, le cheminement de sa pensée, et déterminent ses choix d'écriture. Sans dénaturer la magie de ses romans et de ses contes, Marquez permet au lecteur de pénétrer dans les coulisses du processus de fabrication de son univers littéraire. Aracataca, le village de son enfance, préfigure le Macondo de Cent Ans de solitude. Des personnages, à l'instar de son grand-père, ex-colonel, ou encore de ses parents, sont à l'origine de romans tels que Le colonel n'a personne pour lui écrire (1961) ou l'Amour au temps de choléra (1985).

Ainsi son roman Chronique d'une mort annoncée, paru en 1981 (un an avant de recevoir le prix Nobel de littérature), est basé sur un fait divers surréaliste, survenu à Sucre, ville de résidence de ses parents : la sombre histoire de la mise à mort d'un jeune homme prévue par deux hommes, connue de tout le village et pourtant inéluctable. Ou encore l'histoire d'une fillette morte, retrouvée dans une crypte du couvent de Santa Clara, dont la chevelure cuivrée avait poussé jusqu'à atteindre près de vingt-deux mètres en deux cents ans. Marquez accolera cette anecdote à une légende que sa grand-mère lui avait racontée à propos d'une petite marquise, Sierva Maria de tous les Anges, atteinte par la rage et vénérée dans les villages de la caraïbe. Elles lui inspireront un de ses plus beaux romans : De l'amour et autres démons (1994), qui raconte l'amour impossible entre une fillette possédée par le démon et un prêtre.

L'ouvre de Gabriel Garcia Marquez ne peut se résumer à un savant mélange d'imaginaire fantasque et de réalisme. Mais ses romans ont un pouvoir d'attraction inégalé où les personnages, marqués par des caractères et des destinées baroques, emportent tout sur leur passage, erreurs, secrets, désirs, et nous avec.

L'ensemble de son ouvre est le résultat d'un long mûrissement, eu égard à ses nombreuses rencontres avec écrivains et journalistes colombiens qui aiguiseront son style. La stimulation intellectuelle lui servira à choisir ses nourritures littéraires, découvrant ainsi, entre autres, des auteurs majeurs comme Virginia Woolf, Sophocle, William Faulkner, Kafka et Cervantès. L'univers de Gabo, apocope de Gabito, comme le baptiseront ses collègues du journal El Espectador, est chargé d'amour, de malheurs, d'illusions et de déceptions que ses Mémoires rassemblent avec une précision quasi documentaire.

Vivre pour la raconter ne trahit à aucun moment son ouvre. Au contraire, c'est une plongée au cour de l'esprit d'un écrivain exceptionnel, une plongée qui éclaire son ouvre.

Ixchel Delaporte pour l'Humanité

Vivre pour la raconter, Gabriel Garcia Marquez, traduction d'Annie Morvan, Grasset. 550 pages, 22 euros.

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27/02/2014

ENFIN LIBRE ! FERNANDO GONZALEZ, UN DES CINQ HEROS CUBAINS LIBERE

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Fernando González , l'un des cinq Cubains emprisonnés aux États-Unis , a été libéré après avoir passé 15 ans dans une prison fédérale accusé de « conspiration d'espionnage ».

Gonzalez est le deuxième membre d'être libéré après René Gonzalez libéré et vit à La Havane . Les trois autres ( Gerardo Hernández , Antonio Guerrero et Ramón Labañino ) toujours en prison purgeant des peines plus longues .

RAPPEL

heroscubain.jpgLes cinq cubains, Gerardo Hernandez Nordelo, Ramon Labanino Salazar, Antonio Guerrero Rodriguez, Fernando Gonzalez Llort et René Gonzalez Schwerert, étaient emprisonnés depuis 16 ans aux Etats Unis.

Des juristes américains, 10 prix Nobel dont Gunter Grass, Rigoberta Manchu, des centaines d’intellectuels de par le monde, des parlementaires anglais, le dramaturge Harold Pinter, soutiennent ou ont soutenu ces cinq cubains.

Historique d’un engrenage implacable

Le 12 septembre 1998, le FBI avait arrêté les cinq cubains.

Ces cinq hommes avaient été envoyés aux Etats Unis pour essayer de découvrir les auteurs d’expéditions terroristes vers Cuba, menées à partir de groupes para-militaires d’exilés anti-castristes, en Floride, à Miami, lieu de regroupement de bon nombre d’exilés cubains.

Des attentats avaient fait près de 2000 morts et des dommages très importants sur des installations touristiques, des aéroports cubains.

Luis Posada Carriles et Orlando Bosch, coupables de sabotage en plein vol d’un avion civil, avec à la clé 73 morts, sont, à ce jour, toujours impunis.

Dès juin 1998, la sécurité cubaine avait transmis aux USA, pour qu’ils agissent, un dossier exhaustif sur les activités terroristes menées contre Cuba depuis le sol américain.

A leur arrestation, les cinq cubains sont qualifiés d’espions. De cellules disciplinaires en unités spéciales d’isolement (en violation des règlements pénitentiaires US), ils attendent l’ouverture de leur procès le 6 décembre 2000.

Ce procès durera 7 mois, en 103 séances. Ils sont accusés d’avoir porté atteinte à la sécurité nationale américaine, d’avoir conspiré pour commettre des assassinats, d’avoir utilisé des faux papiers, de n’avoir pas respecté l’obligation de se déclarer agents étrangers.

Pourtant aucune violence, aucune destruction n’ont été perpétrées par eux.

18/11/2013

CAMILLA VALLEJO, DU CHILI A CUBA : PASSIONS ET HAINES

camilavallejo1.jpgCamilla Vallejo vient ce 17 novembre 2013 être nouvellement élue députée communiste du Chili sur la circonscription de la Florida.

camilla vallejo,chili,étudiante,cubaElle siègera également avec Carole Cariola secrétaire générale des jeunesses communistes élue également nouvelle députée.

CAMILLE VALLEJO

"Nous sommes tous amoureux d'elle" - "Si on tue la chienne, on se débarrasse de la portée".

Camilla Vallejo soulève passions de la part de ceux qui soutiennent son combat, et une profonde haine venant de ceux qui en Amérique Latine ou ailleurs considèrent que les idées communistes représentent un danger pour leurs privilèges.

camilavallejo2.jpgPORTRAIT

Camila Antonia Amaranta Vallejo Dowling (Santiago du Chili, 28 avril 1988) est une étudiante et activiste politique chilienne, militante des Jeunesses communistes du Chili, l'association de jeunesse du Parti communiste du Chili.

Camila Vallejo a occupé la présidence de la Fédération des Étudiants des Universités du Chili (FECh) durant un an, la deuxième femme à occuper cette position après Marisol Prado, qui fut présidente de 1997 à 1998.

Elle a pris de l'importance sur les scènes nationale et internationale comme l'un des principaux dirigeants du mouvement étudiant[6] qui a organisé de grandes mobilisations et protestations au Chili depuis juin 2011. Ces mouvements ont pour but d'obtenir la réforme du système éducatif chilien, en exerçant une forte pression sur la présidence chilienne de Sebastián Piñera.


Camila Vallejo : "Notre mouvement a toujours eu... par ecoledejournalisme

Les discours aux intonations communistes de Camila sont loin de faire l’unanimité. Malgré le fait que son message pour une éducation gratuite et de qualité soit un point d'accord entre tous les manifestants. Selon ses détracteurs, sa notoriété serait essentiellement due à son physique, tandis que d'autres plus proches de ses orientations politiques ne voient dans ces affirmations que des attaques misogynes.

Certains la surnomment "l'Angelina Jolie de Santiago" ; d'autres la comparent à Che Guevara. Avec son joli minois et son éloquence dure mais posée, Camila Vallejo, leader d'un des principaux syndicats étudiants chiliens, s'est imposée comme le symbole du mouvement de contestation qui secoue actuellement le pays. Pour la jeune femme de 23 ans, ni pipe ni béret comme le révolutionnaire d'origine argentine mais un piercing dans le nez et un regard perçant.

"Nous sommes tous amoureux d'elle"

"Nous sommes tous amoureux d'elle", a dit à son sujet le vice-président... bolivien. Et Alvaro Garcia Linera d'encourager les autres jeunes d'Amérique latine de suivre la voie tracée par Camila Vallejo. Les plus conquis vont jusqu'à lui dédier des odes sur You Tube.

Sur le Net, certains se jouent de sa plastique qu'elle ne met pourtant pas en valeur. Elle leur rabat tant bien que mal le caquet en reconnaissant que oui, certains viennent sans doute à ses discours pour sa plastique mais qu'elle a ensuite tout loisir de leur transmettre ses idées. D'autres la mettent en scène dans des montages grossiers avec le ministre de l'Education Felipe Bulnes.

"Si on tue la chienne..."

Mais cet agacement dépasse la moquerie facile derrière l'écran d'ordinateur. Récemment, elle et sa famille ont été placées sous protection policière suite des menaces physiques. L'une d'elles est venue d'une responsable du ministère de la Culture.

Cette femme, Tatiana Acuña avait écrit sur son Twitter au sujet de Camila Vallejo : "Si on tue la chienne, on se débarrasse de la portée". Une phrase de sinistre mémoire prononcée par le général Pinochet, le 11 septembre 1973, jour du coup d'Etat contre le président Salvador Allende. Tatiana Acuña a présenté ses excuses mais a quand même été virée.

Avec un tel parcours, nombreux sont ceux prédisant à Camila Vallejo un bel avenir politique. Pour le moment, elle botte en touche. Chaque chose en son temps, répond-elle en substance. Prochaines étapes de ce "printemps du peuple chilien" : une rencontre syndicats étudiants-président Pinera prévue mardi et une nouvelle manifestation le 11 septembre. Nul doute que la "Che Guevara" du XXIe siècle sera en tête du cortège.

" Fidel Castro est une lueur d’espoir pour le Chili "

Dans le cadre du 50ème anniversaire de la jeunesse communiste, elle s’est rendue dans l’île le week-end de pâques en Avril 2012. Elle a été reçue par les jeunes communistes de l’Université de la Havane et par Fidel Castro.

Ses déclarations sur la société Cubaine ont déclenché des réactions de haine de la part des opposants Cubains soutenus par le gouvernement américain et le gouvernement de droite Chilien.

Elle indiquait ce que beaucoup en Amérique Latine disent : "On parle beaucoup de la répression à Cuba, et j’ai été surprise de voir, au cours d’un voyage précédent, que ce n’était pas du tout le cas", et d‘ajouter après sa visite à Fidel Castro : "Il est une lueur d’espoir pour le Chili. C’est un grand visionnaire".

Articles repris de TV5, TF1, Wikipédia