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22/06/2015

EXPOSITION L'INCA ET LE CONQUISTADOR !

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Très belle exposition consacrée à une de plus belle, mais aussi dramatique, page d'histoire de l'Amérique Latine

Deux hommes, une même ambition. À travers les portraits de l’Inca Atahualpa et du conquistador Francisco Pizarro, l’exposition retrace les moments-clés de la conquête de l'empire Inca et met en scène la rencontre de deux mondes, à l’orée de leur destin.

Années 1520 : l’empire espagnol de Charles Quint, assoiffé d’or et de conquêtes, poursuit son exploration de l’océan Pacifique et du littoral sud-américain entamée une décennie plus tôt. Au même moment côté amérindien, le plus grand empire inca jamais connu – Tawantinsuyu, "l’empire des quatre quartiers" – mène son expansion sous le règne de Huayna Capac.

exposition,quai branly,l'inca et le conquistador

À la mort de ce dernier, une crise dynastique porte au pouvoir son fils, coïncidant avec l’arrivée sur le territoire péruvien de l’espagnol Francisco Pizarro et de ses conquistadores.

Autour des récits espagnols et indigènes de la conquête, illustrant les parcours parallèles puis l’affrontement de ses deux protagonistes, l’exposition retrace les moments-clés de l’histoire du continent sud-américain.

Présentés sous forme de dialogue,les objets incas et hispaniques, les peintures, cartes et gravures d’époque mettent l’accent sur la confrontation de deux mondes radicalement opposés, engagés dans une profonde révolution politique, économique, culturelle et religieuse. Guerres de conquête Pizarro mène la conquête de l’Empire inca : les Espagnols poursuivent leur progression, jusqu’à la prise de la capitale impériale de Cuzco qui marque une étape historique tant le symbole est fort et les trésors nombreux.

Les expéditions espagnoles se poursuivent dans tout l’empire, au Nord comme au Sud ; des villes sont fondées, comme Lima, la "Ciudad de los Reyes", qui devient la capitale des Espagnols sur l’Océan Pacifique.

conquistador1.jpgEnfin, les rivalités personnelles précipitent les Conquistadors dans la guerre civile : Almagro est exécuté (1538), puis Pizarro assassiné par ses compatriotes (1541).

En contrepoint de la mort de Pizarro, l’exposition présentera les éléments permettant d’évoquer celle d’Atahualpa survenue en 1533, et plus particulièrement la question du devenir de sa momie.

Enterrés à Cajamarca, ses restes sont récupérés par les indigènes soucieux de préserver le corps de l’Inca défunt, qui acquiert le statut sacré de huaca. Sa momie est emportée dans un lieu resté secret tandis que se met en place un culte autour de sa personne, et de sa défaite.

Du mardi 23 juin au dimanche 20 septembre 2015, l'Inca et la conquistador Quai Branly

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17/06/2015

EQUATEUR CNI

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Sources : embassade de France en Equateur

Nom officiel : République de l’Equateur
Chef d’Etat : M. Rafael CORREA DELGADO

Données géographiques

equateurcarte.gifSuperficie : 283 560 km2
Capitale : Quito (2,2 M d’habitants)
Villes principales : Guayaquil (2,3 M d’habitants), Cuenca (0,5 M d’habitants)
Langue officielle : espagnol (93% de la population).
Langues amérindiennes : quechua, shuar
Monnaie : dollar américain
Fête nationale : 10 août

Données démographiques (2013)

Population : 15,43M d’habitants
Croissance démographique : 1,4 %
Espérance de vie : 76,4 ans
Taux d’alphabétisation : 91,6 %
Religions : catholique (94%), protestante (6%)
Indice de développement humain (Classement ONU) : 0,724 (89ème rang sur187)
Taux de pauvreté : 22,5 % de la population en 2014 contre 27,3% en 2012

Données économiques (2013)

PIB : 94,14 Mds USD (source FMI)
PIB par habitant : 5968 USD (FMI)
Taux de croissance : 4 %
Taux de chômage : 4,15 %
Sous-emploi : 52,6 %
Taux d’inflation : 2,7 %
Dette publique : 26 % du PIB
Balance commerciale : - 2347 MUSD (Banque Centrale)

Principaux clients : Etats-Unis (37,1%), UE (13,5 %), Chili (8,7 Principaux fournisseurs : Etats-Unis (28,5%), UE (12,5 %), Chine (11,5 %)

Solde commercial : - 231,8 MEUR
Exportations de la France vers l’Equateur : 95,4 MEUR
Importations françaises de l’Equateur : 327,2 MEUR

Consulat de France : Section consulaire de l’Ambassade de France à Quito ; Consulats honoraires à Guayaquil, Cuenca et Esmeraldas

Communauté française en Equateur : 2309 inscrits (février 2014)
Communauté équatorienne en France : ≈ 5 000

equateurdrapeau.jpgPolitique intérieure

Institutions

  • Nouvelle Constitution approuvée par référendum le 28 septembre 2008
  • Pouvoir exécutif : régime présidentiel. Le Président, élu au suffrage universel direct pour un mandat de 4 ans, forme le gouvernement et nomme les gouverneurs de province. La nouvelle Constitution accroît les pouvoirs du Président, qui peut se représenter pour un deuxième mandat et dissoudre l’Assemblée nationale.
  • Pouvoir législatif : Monocamérisme (Assemblée nationale). 137 députés élus pour 4 ans à la proportionnelle dans les 22 provinces. La Constitution de 2008 permet à l’Assemblée nationale de destituer le Président, dans certaines conditions.
  • Autorité judiciaire : Cour Suprême : 31 juges titulaires (et 21 suppléants) qui élisent leur Président. La nouvelle Constitution institue une Cour constitutionnelle qui a pour mission d’arbitrer les conflits éventuels entre les pouvoirs exécutif et législatif.
  • Deux nouveaux « pouvoirs » sont institués par la Constitution de 2008 : le « pouvoir » électoral et le « pouvoir » citoyen, dans le but d’introduire des éléments de démocratie directe et de renforcer le contrôle contre les actes de corruption dans le secteur public.

Principaux partis politiques équatoriens présents à l’Assemblée Nationale jusqu’en 2017

  • Alianza Pais (AP) est le mouvement de la Révolution citoyenne lancé en 2006 par Rafael Correa (100 sièges sur 137)
  • Le Mouvement CREO (creador de oportunidades) est un mouvement libéral créé en 2012 (11 sièges)
  • Le Parti Social-Chrétien (PSC) est un parti conservateur et traditionnaliste fondé en 1951 (6 sièges)
  • le Parti Société Patriotique 21 janvier est un parti populiste fondé par l’ancien président Lucio Gutiérrez (5 sièges)
  • la Unidad Plurinacional de las Izquierdas–Pachakutik, est un mouvement de gauche de tendance indigéniste et anticapitaliste, né en 1995 (5 sièges)
  • le Parti Avanza, est un parti social-démocrate fondé en 2012 par l’ancien président de l’IESS et d’anciens membres de la Gauche Démocratique (5 sièges).

Politique intérieure

A la tête du pays depuis janvier 2007, le président Correa, jeune, charismatique et nouveau venu en politique, a engagé l’Equateur dans un processus de profondes transformations sociales, économiques et politiques, appelé « révolution citoyenne », dont les objectifs sont la lutte contre les inégalités, la modernisation de la « matrice productive » et la réforme institutionnelle. La nouvelle Constitution a été approuvée par référendum le 28 septembre 2008.

M. Correa a depuis renforcé le rôle de l’Etat dans l’économie (renégociation de la dette et des contrats pétroliers avec les compagnies privées) et dans le domaine social (réforme des services de santé et d’éducation). La pauvreté a nettement reculé (à 22,5 % de la population en 2014) et l’amélioration des conditions de vie des plus défavorisés a conféré au Président une grande popularité. M. Correa n’en a pas moins subi de réelles difficultés lors de son deuxième mandat : tentative de soulèvement conduite par des forces de police à Quito en septembre 2010, perte de la majorité parlementaire et division lors du référendum du 7 mai 2011 portant sur une nouvelle réforme constitutionnelle, relations difficiles avec la presse (encadrement des media par la création en 2013 d’une Superintendance de la Communication et de l’Information).

Les élections générales (présidentielles et législatives) du 17 février 2013 ont donné une très large victoire à Rafael Correa renforçant la domination du Président en exercice sur la scène politique équatorienne. Avec un score de 56,72% à l’élection présidentielle, dès le premier tour (soit onze points de plus qu’en 2009), le Président Correa a tiré profit de l’absence d’opposition structurée (4 candidats à l’élection présidentielle). Son troisième mandat est marqué par une approche plus pragmatique des objectifs à atteindre, d’où la volonté de reprendre les négociations avec l’Union Européenne en vue de la signature d’un accord de libre-échange en 2015, et la décision d’abandonner l’initiative Yasuni-ITT, qui consistait à renoncer à l’exploitation d’une réserve pétrolière en Amazonie contre une compensation sous forme de contributions financières internationales.

Pour autant, en dépit de réelles avancées sociales et d’un incontestable charisme de M. Correa, Alianza Pais a connu un revers lors des élections locales du 23 février 2014. Certes AP reste bien la première force du pays, comptabilisant par exemple la moitié des préfectures, le tiers des mairies et près de 40 % des postes de conseillers municipaux. Son implantation nationale lui assure une présence et une couverture bien meilleure que celle des autres partis, mais la perte des grandes villes, l’ampleur de la défaite à Quito et l’émergence d’une nouvelle élite à droite ont surpris les dirigeants après sept années de succès ininterrompus.

Situation économique

equateur2.jpgL’Equateur a connu une croissance forte depuis le début des années 2000. Sur la base des prix de 2007, le PIB a progressé de 4,2% en moyenne annuelle (+7,8% en 2011 et +5,1% en 2012, +4% en 2013 selon la Banque centrale).Toutefois, la hausse du dollar, monnaie officielle depuis mars 2000, combinée à la chute du prix du pétrole et à de nouvelles mesures de restriction des importations en soutien à la balance des paiements (mesures de sauvegardes entrées en vigueur le 11 mars 2015) devraient fortement ralentir la croissance en 2015, qui était déjà passé sous la barre des 4% en 2014 (3,8%).

L’économie équatorienne est dépendante des cours mondiaux du pétrole (40% des revenus de l’Etat et 60% des exportations). L’agriculture et la pêche constituent également des secteurs dynamiques : l’Equateur est le 1er exportateur mondial de bananes (un accord a été négocié à l’OMC sur ce sujet en 2009) et produit aussi des crevettes, du cacao, du thon, etc.

Les réformes de structures et la politique de dépenses publiques menées par le gouvernement Correa illustrent l’interventionnisme marqué dans la sphère économique. Des mesures de restrictions aux importations ont été décidées en janvier 2009 et en 2013 pour réduire le déficit commercial. Le Président Correa ayant officiellement décidé en décembre 2008 la suspension du paiement de près de 40% de la dette internationale équatorienne, considérée comme illégitime, une opération de rachat de la dette a été réalisée avec succès en juin 2009. L’Equateur, qui a dénoncé certains accords bilatéraux de protection des investissements, s’est retiré en juillet 2009 du CIRDI (Centre International de Règlement des Différends), la nouvelle Constitution rendant impossible à l’Etat le recours à un arbitrage commercial impliquant un abandon de souveraineté.

Sur le plan social, le chômage (≈ 4,15 %) et le travail informel (≈ 55%) fragilisent la situation des populations les plus vulnérables, malgré les nombreuses subventions (logement, scolarisation, etc.). La pauvreté touche particulièrement les zones rurales et les populations indigènes. Elle est toutefois passée de 44,6% de la population en 2004 à 22,5 % en 2014.

Politique extérieure

Figurant parmi les petits pays d’Amérique du Sud, l’Equateur mise beaucoup sur l’intégration régionale.

Une réelle proximité idéologique, qui se traduit par une commune appartenance à l’ALBA, amène l’Equateur à afficher des positions souvent communes avec le Venezuela, la Bolivie et Cuba, notamment dans la dénonciation des équilibres multilatéraux et la défense de la non-ingérence. Ce postulat a amené Quito à s’abstenir de rejoindre l’Alliance du Pacifique, regroupant pourtant ses deux voisins, la Colombie et le Pérou, jugeant cette nouvelle organisation trop libérale économiquement, et trop proche politiquement des pays occidentaux. C’est dans ce même esprit que l’Equateur a aussi noué des relations avec l’Iran ou la Biélorussie. Il n’en demeure pas moins que le Président Correa est soucieux de mener une politique étrangère pragmatique (réconciliation avec la Colombie) dans le but d’assurer la stabilité régionale (Quito est le siège de l’Unasur) et l’ouverture économique (les USA et la Chine sont les principaux partenaires commerciaux et l’Equateur envisage de rejoindre le Mercosur).

Dans la région, ses relations sont traditionnellement bonnes avec le Chili (signature d’un « accord d’association stratégique » en mars 2008). Avec le Pérou, les relations sont apaisées depuis l’accord de paix d’octobre 1998. Les relations diplomatiques avec la Colombie, rompues en mars 2008 suite à l’incursion militaire colombienne en territoire équatorien (élimination d’une vingtaine de guérilleros des FARC, dont Raul Reyes, le n°2) ont été officiellement rétablies en décembre 2010. L’arrivée au pouvoir de Juan Manuel Santos en août 2010 à Bogota a contribué à la normalisation des relations. La question des réfugiés colombiens en Equateur (135 000 selon le Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés) et celle du contrôle de la frontière restent néanmoins au centre des discussions entre les deux pays. Le Président Correa a développé les liens avec le Brésil, notamment sur le plan commercial et militaire.

Enfin, l’Equateur réalise environ 13% de son commerce extérieur avec l’Union Européenne, qui lui a ouvert un large accès au marché européen à travers le SPG+ (Système de Préférences généralisées). En 2012, les exportations équatoriennes dans l’UE ont représenté 2,442 Mds EUR tandis que les importations en provenance de l’UE se sont élevées à 2,271 Mds EUR. Les échanges entre l’UE et l’Equateur sont complémentaires : l’Equateur exporte vers l’UE des produits agricoles et agro-alimentaires (63%), des produits de la pêche (34%), des produits industriels (3%), alors que les importations en provenance de l’UE sont composées essentiellement de biens industriels et de capital (90%), de dérivés de combustibles (5%) et agricoles (4%). Le SPG+ a pris fin le 31 décembre 2014. Pour conserver le niveau d’échanges commerciaux, l’Union Européenne a proposé à l’Equateur un projet d’accord de libre-échange, s’inscrivant dans le même esprit que celui qui a été récemment négocié avec la Colombie et le Pérou. Les négociations ont pris fin le 17 juillet 2014 et l’accord doit être ratifié.

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18:01 Publié dans AL-Pays : Equateur CNI, Economie, Environnement, Politique | Lien permanent | Commentaires (0) |  Imprimer | |  Facebook | | | | Pin it! | | |  del.icio.us | Digg! Digg

15/06/2015

Menace de coup d'Etat en Equateur ?

correa.jpg"Cela a été une semaine très dure pour le pays (...). Une conspiration est en marche", a déclaré Rafael Corréa lors de son émission hebdomadaire radiotélévisée, cette fois depuis Milan (Italie) dans le cadre de sa tournée européenne.

"Ce sont des gens très violents, ils ont la complicité éhontée des médias", a-t-il poursuivi. "Il ne s'agit pas d'empêcher la loi sur les héritages, il s'agit de renverser le gouvernement", a-t-il poursuivi.
 
Au cours des cinq derniers jours et aux cris de "Dehors Correa, dehors!", des politiciens, hommes d'affaires et membres des classes moyennes et élevées ont manifesté à Quito, mais aussi à Guayaquil et Cuenca, contre le projet de loi controversé de "redistribution de la richesse".
 
Le 5 juin, le président Correa, une des figures de la gauche radicale en Amérique latine, a en effet présenté au Parlement une réforme de la fiscalité prévoyant de taxer les héritages supérieurs à 35.400 dollars, l'équivalent de cent salaires de base, abaissant de près de moitié le seuil du montant imposable jusqu'à présent.
 
Le projet doit être approuvé en juillet par le Parlement, où le parti présidentiel Alianza Pais (AP) détient la majorité.
 
Pour défendre le gouvernement, des milliers de sympathisants sont également descendus dans la rue, mais aucun incident ni blessé n'a été signalé entre les deux camps.
 
Si la mesure a soulevé un tollé dans les milieux d'affaires, avec lesquels M. Correa entretient des relations conflictuelles depuis son élection en 2007, son effet devrait toutefois être limité : seuls trois Equatoriens sur 100.000 perçoivent un héritage d'une valeur supérieure à 50.000 dollars, selon des chiffres officiels.
 
Selon le ministre de la Politique économique, Patricio Rivera, "la loi sur les héritages vise le secteur le plus élevé de la société, les 0,1% plus riches (....), 98% des Equatoriens ne paieront pas un centime".
 
Face à ces protestations, Rafael Correa a appelé ses partisans à "faire très attention", jugeant que "la situation du pays est assez grave".
 
Publié par l'Humanité
 
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17:46 Publié dans Actualités, AL-Pays : Equateur, Politique | Tags : equateur, correa, coup d'etat | Lien permanent | Commentaires (0) |  Imprimer | |  Facebook | | | | Pin it! | | |  del.icio.us | Digg! Digg

09/06/2015

Cuba engagée dans l’agriculture biologique

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Des leçons de l’agriculture cubaine :par  Témoignages.re

En 1989 c’est le mur de Berlin qui s’effondre. En 1990-1991, ce sont tous les régimes de l’Europe de l’Est qui sont gravement affectés. Or, ce sont les pays est-européens qui portaient à bout de bras l’économie cubaine.

Sur le plan agricole cela se traduisait pour Cuba par une agriculture basée sur un modèle productiviste avec une culture intensive dans des grandes fermes d’Etat, basée sur un pétrole importé à 98 % du bloc soviétique et sur l’usage massif d’insecticides et d’engrais chimiques importés. C’était une agriculture orientée vers l’exportation de quelques denrées, mais qui ne subvenait pas aux besoins de la population : 66 % des denrées étaient importées du bloc soviétique.

L’agriculture dans les cités à Cuba.

En quelques années Cuba a dû faire face à une situation dramatique durant cette période que l’on a qualifié de « spéciale », conséquence de l’effondrement de l’URSS : plus d’engrais chimiques ou de pesticides, moitié moins de carburant, les exportations et avec elles les importations ont chuté. La ration alimentaire individuelle a baissé de 20 % au niveau des calories et de 27 % au niveau des protéines, le Cubain moyen a perdu 15 kg, et des milliers de ruraux sans ressources sont partis vers les villes dans l’espoir d’un avenir meilleur.

Cultiver partout où l’on pouvait !

Cuba a du réorienter son agriculture :
– Les fermes d’Etat ont été à 80 % transformées en coopératives produisant pour fournir en aliments les institutions d’Etat (hôpitaux, écoles, jardins d’enfants) mais dont le reliquat de production pouvait être vendu librement.
– Les méthodes anciennes ont été remises au goût du jour : plus de produits chimiques, agriculture biologique, énergie animale, utilisation de compost et de fumier
– En 1994 étaient créés les marchés paysans. L’agriculture de proximité était développée, par la distribution de centaines de terrains vacants à qui voulait les cultiver, et par l’incitation à cultiver partout où l’on pouvait : dans les patios, sur les terrasses des immeubles – dans des pots, des containers ou des pneus
– Des coopératives horticoles urbaines étaient crées, de même qu’un réseau des boutiques de graines et d’outillage où des consultants donnaient des conseils aux utilisateurs. Un Institut de recherche, pour travailler sur le lombri – compostage, la protection biologique des sols. 280 centres de production de pesticides et produits biologiques mis en place.

L’agriculture urbaine autorisée

En 1996, un décret autorisait pour la Havane la seule agriculture biologique pour la production nourriture, et l’agriculture dans l’enceinte de la ville était à même de fournir en fruits et légumes biologiques 50 % de la population, le reste étant assuré par les coopératives de la province de la Havane. Dans les autres localités, l’agriculture urbaine couvre en aliments biologiques de 80 à 100 % des besoins, et l’objectif de fournir 300 grammes est atteint.
– Point faible, en ce qui concerne la viande, le lait, et les œufs : l’extension de ces productions à l’agriculture urbaine se fait progressivement dont les élevages de lapins et de poulets et de poules
– Par ailleurs autre action est le développement de la culture des plantes médicinales, depuis 1992, pour pallier au manque de médicaments. Aujourd’hui, 13 fermes provinciales et 136 fermes municipales produisent 1.000 tonnes de plantes et herbes par an…
.Les résultats de cette politique sont énormes : réduction de la contamination des sols, de l’air et de l’eau par les pesticides et les engrais chimiques, diversification des productions et de l’alimentation, recyclage des déchets, réduction au minimum des coûts de transport, sécurité alimentaire, baisse de la pollution, développement de l’emploi…

Qu’en est-il aujourd’hui ?

1- Maintenant, 20 % de la surface cultivée à Cuba est protégée par les méthodes biologiques : ceci concerne essentiellement l’horticulture. La majorité des cultures de fruits et d’agrumes est gérée en agriculture biologique, et celles-ci sont testées pour la canne à sucre, le café, le cacao, la noix de coco, l’ananas et la mangue.
2- Les coopératives « bio » des quartiers périphériques vendent sur le marché ou livrent des petits points de vente situés près des habitations dans des cités. Ces coopératives partagent leurs bénéfices… Elles fournissent les institutions locales : sous une forme volontaire, parmi les coopérateurs, des paysans donnent gratis une partie de leur production aux jardins d’enfants, écoles, polycliniques. Les revenus des coopérateurs n’en sont pas moins nettement plus élevés que les salaires moyens.
3- Il existe aussi des cultures en bas des immeubles ou sur les toitures-terrasses.
4- Enfin, il existe des points de vente dans la Ville, en particulier dans le centre, livrés par des coopératives plus grandes situées à plus grande distance mais dans la province de la Havane.

Ce système est-il généralisable ?

Le modèle n’a pas à être plaqué sur des réalités différentes mais il doit être étudié et inspirer les peuples qui souhaitent libérer leur agriculture du modèle néo – libéral et utiliser ses ressources comme base du décollage économique. Ceci est particulièrement vrai dans les anciennes colonies-îles laissées pour compte comme nous du développement véritable

NB – Larges extraits du texte de Daniel HOFNUNG. Ce texte et d’autres encore peuvent être consultés sur internet.

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10:19 Publié dans AL-Pays : Cuba, Economie, Société | Tags : cuba, agriculture, biologie | Lien permanent | Commentaires (0) |  Imprimer | |  Facebook | | | | Pin it! | | |  del.icio.us | Digg! Digg