Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

30/01/2015

CUBA Les médias face au défi de l’impartialité

cuba_1.jpg

Dans un ouvrage récent, Salim Lamrani (2013), auteur de plusieurs études sur Cuba, analyse la manière dont le quotidien espagnol El País rend compte de la réalité cubaine.

Ce quotidien, certainement l’un des plus actifs sur Cuba, est un bon représentant de ce qui s’écrit sur l’île. Ses articles et reportages sont souvent cités ou repris par d’autres journaux et contribuent à influencer le regard porté sur l’actualité cubaine. Lamrani s’emploie à déconstruire le discours médiatique.

Il montre à quel point El País sélectionne l’information qu’il offre à ses lecteurs, s’attardant sur les « problèmes » qu’il présente hors contexte, en les amplifiant, sinon en les créant de toute pièce, alors qu’il passe sous silence les éléments positifs, les réussites.

Les sujets abordés, les titres qui coiffent les articles, les faits rapportés, les témoignages retenus démontrent un net parti-pris chez ses journalistes et attestent de la ligne éditoriale de ce quotidien dit « libéral ». Nous sommes très loin d’une présentation équilibrée qui inviterait les lecteurs à un jugement nuancé.

Lamrini montre, à l’aide d’autres sources, que ce quotidien n’hésite pas, pour alimenter ses interprétations tendancieuses toujours défavorables à Cuba, à pratiquer les mensonges délibérés, les omissions coupables, les silences complices.

Ce qui vaut pour El País vaut malheureusement pour l’ensemble des grands journaux, des agences de presse et des médias écrits et audio-visuels. Lamrani (2009) avait déjà commis un autre ouvrage dans lequel il débusquait nombre de mensonges et de silences.

L’évidence s’impose: s’agissant de Cuba, l’équilibre et la nuance ne font pas partie des devoirs que s’imposent les journalistes. C’est comme s’ils ignoraient l’histoire de l’île, qu’ils se permettaient de rendre compte de l’actualité sans aucun recul et de juger des événements en dehors de tout contexte, le plus déterminant étant l’hostilité invétérée des États-Unis envers cette expérience originale dans leur voisinage immédiat. Ils s’affranchissent de l’éthique journalistique qui devrait orienter leur pratique. 

 

La Cuba révolutionnaire est ainsi depuis ses origines la cible d’un journalisme éloigné de l’objectivité, comme voué à faire mal paraître les décisions de ses dirigeants, à ajouter encore plus de couleurs sombres à un tableau qui met l’accent sur les manquements, les pénuries, les frustrations. Notre vision de Cuba est amplement affectée par l’image que façonnent journaux et médias de toute sorte, y compris maintenant Internet et toutes les formes de communications qui s’y rattachent."

 Par le Pr. Claude Morin, Université de Montréal

Cuba. Les médias face au défi de l’impartialité

Préface d’Eduardo Galeano

Paris, Editions Estrella, 2013

230 pages

18€

Disponible auprès de l’auteur : lamranisalim@yahoo.fr

Egalement en librairie : http://www.librairie-renaissance.fr/9782953128437-cuba-le...

 

10:34 Publié dans AL-Pays : Cuba, Culture, Point de vue, Société | Tags : cuba, vérité, lamrani salami | Lien permanent | Commentaires (0) |  Imprimer | |  Facebook | | | | Pin it! | | |  del.icio.us | Digg! Digg

25/01/2015

Omara Portuondo : “La tradition du son cubain est immortelle”

cuba,chanteuse,buena vista,omara portuondo

L'unique femme du Buena Vista Social Club est formelle : les jeunes aiment les vieux standards cubains. Car en musique, on apprend tous les jours.

Pourquoi rééditer Magia Negra, votre premier disque solo sorti, en 1959 ?
Etrange idée n'est-ce pas ? Elle est de mon fils [également son manager, ndlr], qui a exhumé par hasard ce vieux 33 tours de la cave et m'a suggéré de le réenregistrer avec de jeunes musiciens cubains. C'était l'occasion de remettre au goût du jour des chefs-d'oeuvre de notre musique traditionnelle.

Des chefs-d'oeuvre oubliés ?
Oui et non... Des classiques comme Besame mucho, ou Caravana, un standard de Duke Ellington à l'origine, sont intemporels. Mais plus personne ne chante aujourd'hui No puedo ser feliz, pourtant signée de l'immense compositeur Adolfo Guzmán.

Personne, sauf les anciens ?
A Cuba, la musique traditionnelle reste jouée partout, dans les festivals, les cabarets et les casas de la música. Mais, comme partout, les jeunes musiciens vont plus vers la pop ou le reggaeton. Ce sont les « anciens » de l'Orquesta Aragón, du Septeto Santiaguero ou du Buena Vista Social Club qui connaissent le mieux ce répertoire. Mais ces formations jouent plus à l'international qu'à Cuba. Le Buena Vista fera ainsi sa tournée d'adieu en 2015, avec Guajiro Mirabal et Eliades Ochoa.

Le son cubain est-il donc voué à disparaître ?
Non, à renaître ! La tradition ne peut pas mourir. Mais la musique est cyclique : tout revient à la mode. J'ai moi-même commencé ma carrière solo en interprétant les chansons de Ernesto Lecuona et Rita Montaner, grandes stars des années 20. Ainsi, la nouvelle génération s'intéresse aux vieux standards en revisitant son cubain et boléros : ce répertoire reste une école pour tous les musiciens. Regardez Roberto Fonseca : il est à la croisée de tous les styles, son, jazz, hip-hop !

Il sera à vos côtés à l'Alhambra. Roberto Fonseca est-il l'avenir du son cubain ?
Roberto a toujours eu la tradition dans le sang. Je me souviens quand il a commencé à remplacer Rubén González au sein du Buena Vista Social Club en 2001 : il connaissait déjà le répertoire sur le bout des doigts ! Au bout de deux jours, il m'a avoué que c'était son rêve de gosse de nous accompagner. On ne peut pas prétendre que tous les musiciens sont aussi ouverts et novateurs que Roberto, mais son exemple donne de l'espoir. Aujourd'hui, il participe à la redécouverte de nos racines africaines. A 83 ans, j'ai ainsi découvert la kora. Dans la musique, on apprend tous les jours.

Vous invitez le chanteur de reggaeton El Micha sur un titre du disque. La jeune génération vous sollicite-t-elle aussi ?
Bien sûr ! A Cuba, les musiques ne sont pas cloisonnées. J'ai même chanté un titre sur l'album de David Blanco [le nouveau Patrick Bruel cubain en termes de popularité, ndlr]. Plus récemment, Laritza Bacallao, la fille d'Ernesto, de l'Orquesta Aragón, m'a invitée à chanter en duo sur Veinte Años, un titre des années 20, composé par María Teresa Vera, et la première chanson que j'ai apprise avec mon père, à l'âge de 4 ans...

Anne Berthod pour Télérama

 

18:10 Publié dans AL-Pays : Cuba, Culture, Musique | Tags : cuba, chanteuse, buena vista, omara portuondo | Lien permanent | Commentaires (0) |  Imprimer | |  Facebook | | | | Pin it! | | |  del.icio.us | Digg! Digg

20/01/2015

ARGENTINE, LE TEMPS DES TORTURES : TEMOIGNAGE DE "JOKO" MARTINE CHAVEZ

martina.jpgEn un jour comme aujourd'hui je me trouvée dans la Surintendance de la Centrale Fédérale de la répression politique. Un bâtiment lugubre l'un des centres les plus actifs de détention clandestine dans la capitale fédérale.

J'étais là depuis le 25 Décembre 1979, pour être "expulsée" de mon pays, l'Argentine. Pas de nourriture, pas d'eau, juste un demie partagé par un prisonnier du droit social, il l'avait jetée en cachette, sous les barreaux ...

Considérée, TERRORISTE, par le gouvernement argentin et sa junte militaire, je ne jamais été jugée... En un jour comme aujourd'hui, à 17 h. Je ... mettais un pieds dans l'avion de l'air de France. Le commandant de bord, est venu à moi et m'a dit: ici vous êtes territoire français ... protégé sur la Convention de Genève. Je suis arrivé en France le 1er Janvier, 1980. Je ai été plusieurs mois, incapable de marcher normalement. Je sentais le vertige de la vie autour de moi, mais moi j'étais incapable de sortir de prison. Mais avec une infinie envie de vomir tout l'obscénité criminelle qui était entré par mes yeux, ma pores, et mon ADN ...

EN UN DIA COMO HOY ME encontraba en la Superintendencia de Coordinación Federal eje de la represión política. Un lúgubre edificio uno de los más activos centros clandestinos de detención de la Capital Federal.

Alli me encontraba desde el 25 de diciembre 1979, para ser expulsada de mi pais, la Argentina. Sin comer, sin agua, solo media manzana compartida, por un preso social, que me la tiro bajo las rejas...

Considerada, TERRORISTA, por el Estado Argentino y su Junta Militar. En un dia como hoy a las 17 hs. creo... Ponia un pies en el avion de air France. El comandante de a bordo, vino a verme y me dijo: "aqui ya esta en territorio Francés, bajo la Proteccion de la Convencion de Ginevra...Llegué a Francia el 1 de enero de 1980. Estuve varios meses, sin poder caminar sentiendo el vértigo de la vida a mi lado, pero yo sin poder salir de las rejas. Pero con una infinita ganas de vomitar toda la obsenidad criminal que habian entrado por los ojos, los poros, por mi ADN...

EXCLUSIF : Découvrez en cliquant sur cette ligne l'intégralité de son témoignage...

15/01/2015

CNI : ARGENTINE

argentine_salta_randonnee_cheval_a_mariage01.jpg

Données générales

Nom officiel : République argentine
Chef de l’Etat : Présidente de la Nation argentine, Mme Cristina FERNANDEZ de KIRCHNER

Données géographiques

argentinecarte.gifSuperficie : 2,7 millions km²
Capitale : Buenos Aires (3 millions d’habitants, 13 millions avec la grande banlieue)
Villes principales : Córdoba, La Matanza, Rosario, Mendoza, La Plata
Langue (s) officielle (s) : espagnol
Monnaie : peso argentin (1 euro= 10,8 pesos au mois de septembre 2014)
Fête nationale : 25 mai (proclamation de l’indépendance le 25 mai 1810 lors de la « Révolution de Mai », définitivement acquise le 9 juillet 1816).

Données démographiques

Population : 41,09 millions
Espérance de vie : 76,1 ans
Taux d’alphabétisation : 97,4%
Religion (s) : catholique romaine 88%, protestante 7%, juive 2%, autres 3%
Indice de développement humain (PNUD 2012) : 45/ 177 (0,811)
Indices de pauvreté et d’indigence officiels : 10 % et 2,5 %

Données économiques

PIB (2013) : 611 Mds USD
Taux de croissance PIB (2013) : 3 %
Taux de chômage (2013) : 6,8 %
Taux officiel d’inflation (2013) : 10,9% (les estimations privées font état d’un taux de 28 %)
Balance commerciale (2013) : + 9 Mds USD
Solde budgétaire (2013) : -2,5% du PIB

Excédent commercial français (2013) : + 775 M€ (14è mondial)
Exportations françaises vers l’Argentine (2013) : 1,2 Md € (3ème client en Amérique latine)
Importations françaises d’Argentine (2013) : 462 M€ (10ème client européen)

http://www.tresor.economie.gouv.fr/…

Dispositif diplomatique et consulaire français en Argentine : Ambassade de France et Consulat Général à Buenos Aires.

Communauté française en 2013 : 14 500 inscrits au registre des Français établis hors de France (dont 67% de binationaux). Près de 140 000 touristes français en 2012.

argentina-flag_p.jpgPolitique intérieure

Institutions

- Constitution : L’Argentine est une République fédérale. Son régime politique est un régime présidentiel. La Constitution date de 1853 et a été révisée en 1860, 1866, 1898, 1957 et 1994.

- Pouvoir exécutif : le Président est élu pour quatre ans au suffrage universel direct. Son mandat est renouvelable une fois. Le candidat qui obtient au premier tour plus de 40% des voix, avec une marge de plus de 10% sur son principal rival, ou 45 %, est déclaré élu selon l’article 98 de la Constitution.

- Pouvoir législatif : le Congrès bicaméral est composé d’une Chambre des députés de 257 membres, renouvelée par moitié tous les deux ans, et d’un Sénat, renouvelé par tiers tous les 2 ans, de 72 membres élus dans chaque province (3 sièges dont un réservé au parti arrivé second à l’élection).

- Système fédéral : les 23 provinces et la capitale fédérale de Buenos Aires sont dirigées par un exécutif élu pour quatre ans au suffrage universel direct (le Gouverneur et le Vice-Gouverneur) et des assemblées régionales. La Constitution réserve au pouvoir central les compétences régaliennes (affaires extérieures, défense, monnaie, crédit). L’essentiel des impôts est recouvré par le pouvoir central et redistribué aux provinces et aux municipalités.

- La Cour suprême coiffe l’ensemble du système judiciaire. Ses membres, nommés par le chef de l’Etat, sont confirmés par un vote du Sénat aux deux tiers.

Principaux groupements et partis politiques

- Mouvement National Justicialiste, ou Péroniste. Principal mouvement de masse argentin, créé autour de Juan Perón en 1946. Il regroupe plusieurs tendances qui couvrent un large spectre politique allant de la droite conservatrice jusqu’à la gauche. Il détient aujourd’hui la majorité des sièges au Parlement. La coalition présidentielle, le Front pour la victoire, est principalement armée par le péronisme, mais une partie de celui-ci est dans l’opposition.

- Parti Radical, ou Union Civique Radicale. Parti de centre gauche fondé en 1891, il regroupe des libéraux centristes et des sociaux-démocrates. Il a donné plusieurs Présidents à la République argentine, dont Raúl Alfonsín (1983-1991) et est le deuxième parti le plus représenté au Parlement. Le candidat de ce parti à l’élection présidentielle de 2011 était M. Raúl Alfonsin, fils de l’ancien président.

- Propuesta Republicana (PRO) est une coalition de partis de centre droit, fondée en mai 2005 et principalement implantée dans la capitale. Le PRO est dirigé par Mauricio Macri, maire de Buenos Aires.

- Parti socialiste (PS) : il est traditionnellement faible à l’échelle nationale en raison de l’omniprésence historique des partis péroniste et radical et ne dirige qu’une seule des 27 provinces. Lors de l’élection présidentielle du 23 octobre 2011, la coalition constituée autour de lui est devenue, pour la première fois de son histoire, la principale force d’opposition devant le parti radical. Son candidat M. Binner est arrivé en deuxième position avec 17 % des voix.

Politique intérieure

Le « modèle K », mis en place depuis 2003, se caractérise en effet par un fort interventionnisme de l’Etat notamment dans le domaine économique (accroissement de l’investissement public, étatisation d’entreprises privées). Les époux Kirchner ont conduit une politique d’inclusion sociale volontariste grâce aux redistributions de la manne agricole. L’action gouvernementale a obtenu des résultats significatifs en matière de réduction de la pauvreté ou du chômage, passé de 17,3% en 2003 à 6,8% aujourd’hui. Dans un pays encore marqué par la période de la dictature (1976-1983), les droits de l’Homme et le travail de mémoire sont aussi au cœur du projet de société promu par les Kirchner. L’implication personnelle de Nestor Kirchner a ainsi été décisive pour faire abroger les lois d’amnistie en 2003. Depuis l’ouverture des procès en novembre 2009, plusieurs centaines de responsables de crimes commis pendant la dictature ont été condamnés. Des lois en matière sociétale ont également été adoptées : fin de vie, identité de genre, mariage homosexuel.

krichner.jpgRéélue pour un second mandat au premier tour des élections présidentielles de 2011 (53% des voix), Mme Kirchner ne pourra pas se représenter en octobre 2015. Malgré des résultats mitigés aux élections législatives du 27 octobre 2013, son parti conserve la majorité dans les deux chambres et demeure la première force politique du pays avec 33% au niveau national. Les mesures protectionnistes (licences d’importation, limitation de l’accès aux dollars) ont cristallisé le mécontentement d’une partie de la population, notamment des classes moyennes urbaines.

Situation économique

26ème puissance économique mondiale et 3ème d’Amérique latine (après le Brésil et le Mexique), le pays a bénéficié d’une croissance forte et stable (7,5% en moyenne par an de 2003 à 2011), soutenue par la demande du marché brésilien et les exportations de soja (25% des exportations totales). Après le net ralentissement de 2012 (1,5%), le taux de croissance a atteint 3% en 2013.

L’économie argentine reste confrontée à des difficultés structurelles comme :

  • la persistance d’une inflation élevée (28% selon les instituts privés) que les mesures prises pour les autorités ne parviennent pas à contenir : contrôle des prix, gel des tarifs des services publics, limitation des revalorisations des salaires (de l’ordre de 25% par an).
  • le besoin d’infrastructures dans des secteurs stratégiques (énergie, transports). Pour être en mesure de les financer, l’Argentine cherche à pouvoir de nouveau emprunter sur les marchés. Elle a avancé ces derniers mois de manière significative dans la voie d’une normalisation de ses relations avec les institutions financières internationales : accord avec le Club de Paris en mai 2014 (9,7 Mds USD de dettes), exécution des sentences définitives rendues par le CIRDI, reprise d’un dialogue constructif avec le FMI.

Ce retour sur les marchés est compliqué par le contentieux avec les fonds spéculatifs dits « vautours ». L’Argentine a été placée en situation de défaut de paiement partiel le 30 juillet dernier après avoir été empêchée de rembourser des créanciers restructurés par la justice américaine. Cette dernière exige de l’Argentine qu’elle rembourse préalablement et intégralement deux fonds spéculatifs américains, ce qui est susceptible de remettre en cause les opérations de restructuration de la dette de 2005 et 2010. Bénéficiant de nombreux soutiens internationaux, Buenos Aires multiplie les initiatives pour essayer de sortir de l’impasse.

Politique extérieure

Historiquement tournée vers l’Europe, l’Argentine a fait depuis 2003 de son rôle en Amérique latine une priorité de politique étrangère. Elle se sent en particulier proche du Brésil, principal partenaire, même si les relations entre les deux grands du sous-continent peuvent parfois se tendre, notamment en matière commerciale. Mme Dilma Rousseff a réservé à Buenos Aires son premier déplacement à l’étranger en février 2011. Les deux pays ont signé des accords de coopération et se sont engagés à maintenir l’Atlantique sud comme zone exempte d’armes nucléaires. Les relations avec l’Uruguay, bien qu’incontournables, se sont dégradées ces derniers temps (polémique autour des activités d’une usine de pâte à papier). Malgré les difficultés actuelles, l’Argentine accorde une attention particulière au Mercosur, dont elle est l’un des membres fondateurs avec le Brésil, le Paraguay et l’Uruguay. Elle n’hésite pas à l’utiliser comme une tribune politique et à y faire jouer la solidarité régionale.

Membre du G20 où elle défend une conception sociale des relations économiques et promeut la lutte contre les paradis fiscaux, l’Argentine s’est aussi rapprochée des pays émergents dont elle partage certaines préoccupations (meilleure représentation des émergents dans les institutions internationales). Elle entretient de bonnes relations avec la Chine, 2ème partenaire commercial, et avec la Russie (visites à Buenos Aires des Présidents Xi Jinping et Poutine en juillet 2014).

Buenos Aires, après avoir été très proche des Etats-Unis pendant la présidence de Carlos Menem, a adopté des positions plus critiques à l’encontre de Washington au cours du mandat de Nestor Kirchner. Les relations entre les deux pays peinent à retrouver le niveau atteint dans les années 1990 malgré une certaine amélioration depuis l’arrivée de Mme Kirchner au pouvoir. Le Président Obama a rencontré la présidente argentine à Washington en avril 2010.

La Présidente a par ailleurs montré la volonté de consolider les relations bilatérales avec des pays européens comme l’Italie, l’Allemagne et la France. Les relations avec Londres restent compliquées par la question des Malouines.