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25/01/2014

Le Président Martelly inaugure la Place Jose Marti au Cap-Haïtien

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Jeudi au Cap-Haitien, le Président Michel Martelly, a procédé, à l’inauguration de la Place Jose Marti, où a été érigé un buste en hommage à de ce héros de l’indépendance cubaine. La cérémonie s’est déroulée en présence de Rafael Bernard Alemani, Représentant personnel du Président cubain, Raul Castro, de l’Ambassadeur de Cuba en Haïti, Ricardo Napoles, de Josette Darguste, la Ministre a.i. de la Culture, de l’Archevêque du Cap-Haïtien, Mgr. Louis Kébreau, des Directeurs Généraux de l’Institut de Sauvegarde du Patrimoine National (ISPAN), du Bureau National d’Ethnologie et de l’École Nationale des Arts (ENARTS) ainsi que des autorités capoises.

La place Jose Marti, située à proximité du boulevard du Cap-Haïtien, à la rue 17 A, est l’œuvre d’un architecte haïtien, en collaboration avec les étudiants de l’ENARTS, qui ont réalisé le buste du cubain, avec le financement du Trésor public.

Pour saluer la mémoire de Jose Marti, le Chef de l’Etat a déposé une gerbe de fleurs et observé un moment de recueillement aux pieds du Monument de ce héros cubain « Cette nouvelle place qui porte le nom du héros libérateur, Jose Marti, a pour objectif de nous rappeler le souvenir de son engagement dans la guerre de l’indépendance cubaine et une nouvelle reconnaissance pour celui qui s’était engagé résolument dans la lutte en faveur de l’autodétermination des peuples. Elle commémore, aussi, la genèse de la coopération entre les peuples d’Haïti et de Cuba. Une coopération qui aujourd’hui encore se développe pour le bénéfice des citoyens haïtiens et cubains »

Ajoutant « Indéniablement, cette place embellit le paysage de la ville du Cap-Haïtien. Elle se présente comme un espace invitant à la convivialité et à la cohérence sociale. Aménagée pour offrir aux Capois un lieu de détente et de repos, elle promet d’être un poteau de couleurs autour duquel se réuniront les habitants de son voisinage pour se délecter du plaisir d’être ensemble. »

De son côté, Rafael Bernard Alemani, dans son discours de circonstance, a exprimé la gratitude du peuple cubain envers le peuple haïtien pour l’aide accordée au précurseur de l’Indépendance cubaine.

En savoir plus sur ce monument :
Le buste de Jose Marti, destiné à cette place publique, a été présenté pour la première fois le jeudi 24 octobre 2013 au Musée du Panthéon National Haïtien (MUPANAH), par Philippe Dodard, le Directeur de l’ENART, lors de la visite en Haïti de M. Estéban Lazo Hernandez, Président de l’Assemblée Nationale de Cuba, Le Buste de Jose Marti est une œuvre qui provient de la fonderie de l’ENARTS. Selon M. Dodard, ce buste symbolise l’amitié entre Haïti et Cuba.

HL/ HaïtiLibre

15:11 Publié dans Actualités, AL-Pays : Haiti, Histoire | Tags : haiti, cuba, marti | Lien permanent | Commentaires (0) |  Imprimer | |  Facebook | | | | Pin it! | | |  del.icio.us | Digg! Digg

14/01/2014

Haïti - Politique : «Les Cubains ne vous abandonneront jamais» dixit Raul Castro

castroraoul.jpgLors de la célébration du 55e anniversaire (1er janvier 1959) de la prise de pouvoir de Fidel Castro (87 ans) à Santiago (Cuba), le Président cubain, Raul Castro dans son discours, a fait référence à la date de l'indépendance haïtienne qui coïncide également au 1er janvier et déclaré qu’Haïti pouvait toujours compter sur la collaboration de Cuba « Haïti et Cuba ont eu à payer un prix élevé pour avoir osé affronter l'empire dominant [...] peuple frère haïtien les Cubains ne vous abandonneront jamais, et vous pouvez toujours compter sur notre modeste collaboration. » une déclaration fortement applaudi par les milliers d’invités présents à cette cérémonie.

Raul Castro a rappelé qu'Haïti avait fait la première révolution dans la région d'Amérique latine et des Caraïbes, « c’était aussi la première et seule victoire d'un mouvement révolutionnaire dirigé par des esclaves noirs, qui se sont battus contre ce système honteux et pour leur indépendance nationale. »

Rappelons qu’Haïti est membres de la Communauté des États Latino-Américain et des Caraïbes (CELAC) et l'alliance énergétique PetroCaribe et membre observateur également de de l'Alliance Bolivarienne pour les peuples de notre Amérique - Traité de Commerce des Peuples (ALBA - TCP).

Lire aussi :
http://www.haitilibre.com/article-7266-haiti-politique-le...
http://www.haitilibre.com/article-7260-haiti-reconstructi...
http://www.haitilibre.com/article-4254-haiti-politique-vi...

HL/ SL/ HaïtiLibre

15:00 Publié dans Actualités, AL-Pays : Haiti, Politique | Tags : raoul castro, haiti, solidarité | Lien permanent | Commentaires (0) |  Imprimer | |  Facebook | | | | Pin it! | | |  del.icio.us | Digg! Digg

06/01/2014

Le poète et neuro-linguiste haïtien Jean Métellus est mort

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Jean Metellus nous a quittés. Il était né le 30 avril 1937 à Jacmel (Haïti), il émigre en France en 1959 à l'époque de la dictature des Duvalier. Il exerçait la profession de neuro-linguiste, en même temps que ses multiples activités littéraires de romancier, poète, dramaturge et essayiste.

Marié, père de trois enfants, il était médecin des Hôpitaux de Paris au Centre Hospitalier Émile Roux, en tant que neurologue spécialiste dans les troubles de la parole.

Après des études secondaires au Lycée Pinchinat de Jacmel, Jean Métellus occupe le poste de professeur de mathématiques au Lycée Célie Lamour de sa ville natale de 1957 à 1959. Il poursuit ses études en France à la Faculté des Sciences de Paris, suivi d'études de Médecine à la Faculté de Médecine de Paris. Docteur en Médecine en 1970 et Docteur en Linguistique en 1975, il conjugue harmonieusement ses deux spécialisations dans son quotidien médical et littéraire qui lui ont valu la reconnaissance de sociétés savantes. Il a été lauréat de l'Académie de Médecine en 1973, 1976, 1984 et de trois prix littéraires qui lui ont été décernés en 1982, 1984 et 1991. Jean Métellus exerçait, en outre, le métier de professeur au Collège de Médecine des Hôpitaux de Paris.

À la liste de ses publications de romans, de poésies, de pièces de théâtre s'ajoutent des essais historiques et philosophiques sur Haïti, et tout particulièrement de nombreux écrits (près d'une centaine) sur les problèmes du langage. Son premier recueil de poésie Au pipirite chantant a retenu l'attention d'André Malraux et de Maurice Nadeau. Antoine Vitez a remarqué la puissance dramatique et poétique de son théâtre en montant Anacaona au Théâtre de Chaillot.

  • Poème extrait du recueil Au pipirite chantant, éditions Les lettres nouvelles, 1995

Femme noire

La femme noire a un enfant qui la tient en alerte
La femme noire a un enfant et des seins douloureux
C’est une accouchée d’hier
Les douleurs l’ont surprise à la cueillette du café
Là sous le caféier sur la veste de son mari, la tête
contre un palmier,
les pieds plantés dans la terre, elle a poussé
son enfant
L’eau de la source est pure
La chaleur du corps tendre
Elle reprit son travail avec au sein l’enfant
dans une main, la machette
Le sarclage recommence, la cueillette de plus
belle, la mère engrosse le terre pour pouvoir
donner du lait à son enfant

Article publié par l'Humanité

12:50 Publié dans Actualités, AL-Pays : Haiti, Culture, Livre | Tags : haïti, poésie, aimé césaire, jean métellus | Lien permanent | Commentaires (0) |  Imprimer | |  Facebook | | | | Pin it! | | |  del.icio.us | Digg! Digg

02/08/2013

Coopération ? L’exemple vient de Cuba et du Venezuela

haïti, pétrole, cuba, vénézuéla, c'est un monde, josé fortC'est un monde, la chronique de José Fort.

Deux informations donnent à réfléchir sur ce que devrait être une véritable coopération internationale. La première vient de La Havane. Dix mille médecins obtiendront cette année leur diplôme dans la Grande Ile. 5.683 Cubains, 4.843 étrangers, la Bolivie arrivant en tête avec 855 médecins diplômés.

Suivent l'Équateur (718), le Mexique (444), l'Argentine (387), le Salvador (386), la Guyana (280), Timor-Leste  (194), l'Angola (118) et la Chine (101). Des milliers de médecins cubains travaillent actuellement dans plusieurs pays d’Amérique du Sud et dans les Caraïbes notamment en Haïti.

La deuxième information arrive de Port au Prince grâce à Radio France Internationale (RFI). Un accord vient d’être signé entre le Venezuela et Haïti portant sur un échange de nourriture contre du pétrole.

Depuis 2008, Haïti achète à crédit le pétrole du Venezuela au travers du programme Petrocaribe, entraînant une dette qui s'élève aujourd'hui à un milliard de dollars, indique Amélie Baron de RFI. Elle poursuit en précisant que Caracas a décidé de ne pas réclamer cette somme.

En échange, Haïti va lui vendre à tarif préférentiel des denrées alimentaires. Un soutien inespéré à l'agriculture haïtienne selon le Premier ministre Laurent Lamothe qui veut rompre avec le libéralisme de ses prédécesseurs. « Les gouvernements précédents ont appliqué une politique ultra-libérale, estime Laurent Lamothe. Ils ont cassé toutes les taxes, les tarifs douaniers et tous les produits ont envahi notre pays. Notre production nationale est tombée à zéro. »

Pour le Premier ministre haïtien, la dette contractée auprès du Venezuela n'est pas un handicap mais une aubaine. Pour lui, la logique de Caracas est simple : « Ne payez pas cash, mais envoyez nous plutôt de la nourriture. » Cet accord, conclut Amélie Baron, permettrait à Haïti de relancer son agriculture et de sortir de la misère.

Ces deux exemples sont à l’opposé de la prétendue « coopération internationale » menée par les grandes puissances capitalistes, les Etats-Unis et l’Union Européenne très particulièrement.

En Egypte, les Etats-Unis coopèrent avec l’armée en distribuant chaque année des sommes folles mais pas un dollar ne va au développement du pays.

Au Mali, les pays dits « donateurs » ont signé un gros chèque. Une partie de l’argent a été détournée, le solde servant à régler les notes des entreprises et des importations étrangères. Rien pour le coton, les infrastructures, l’électricité ou l’eau. La « coopération internationale », la véritable, celle qui va aux populations est menée par des ONG, comme le Secours populaire Français. Pas par les Etats et encore moins par la Banque mondiale et le FMI.

Publié par l'Humanité