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12/07/2013

Amérique latine : Les atouts et les dangers des forces du changement

Orlando Oramas
Photo : Fander Falconi, ministre équatorien de la Planification et du Développement

LE changement d’époque en cours en Amérique latine est-il irréversible ? La question n’a pas surpris Fander Falconi, le ministre équatorien de la Planification et du Développement, qui lors de sa visite à La Havane, nous a livré ses impressions sur des questions qu’il considère comme vitales pour la région.

Membre du Bureau politique du Mouvement Alianza Pais, la formation politique qui a porté le président Rafael Correa à un second mandat, le ministre Falconi a jugé utile d’insister sur les points qui, à son avis, constituent les atouts et les dangers des forces du changement en Amérique latine.

Je pense que les ennemis des processus de transformations en cours dans notre région ont toujours la possibilité de se regrouper et de se réarmer. Nous l’avons vu clairement au Honduras avec le putsch qui a évincé le président Manuel Zelaya, perpétré par les secteurs les plus réactionnaires de la droite hondurienne et latino-américaine, avec le soutien des « faucons » de l’extrême droite aux États-Unis.

Ces menaces sont toujours d’actualité dans nos sociétés. Les polarités ont tendance à se confondre : parfois l’extrême droite s’associe aux intérêts de secteurs qui ne se sentent pas représentés dans les processus progressistes et de changement. Ce sont des défis que nous devons relever.

Mais la réalité nous montre aussi la force des processus en cours sur notre continent. L’Amérique latine a mûri. Certains gouvernements progressistes sont à la recherche d’une équité sociale. Il y a un soutien social et populaire, des politiques actives qui ont prouvé leur efficacité.

La force de ces processus réside dans les avancées réalisées par presque tous les gouvernements qui, chacun dans leurs nuances, ont opéré un virage à gauche. Autrement dit, dans la réduction de la pauvreté, des écarts sociaux et économiques, dans les progrès obtenus dans le développement des capacités humaines et productives, des progrès valorisés par nos sociétés.

La situation provoquée au Venezuela par les secteurs de l’opposition qui refusent de reconnaître la victoire du président Nicolas Maduro témoigne de la nécessité de renforcer l’organisation sociale et populaire.

Une bataille pour la vérité contre les médias privés se livre actuellement au Venezuela, en Équateur et dans d’autres pays latino-américains.

En Équateur, ces médias vont jusqu’à contester la légitimité démocratique du président Rafael Correa, qui a remporté les élections avec 57% des voix en un seul tour.

La CELAC : un espoir à construire

La Communauté des États latino-américains et caribéens (CELAC) est l’un des thèmes qui a été abordé par le ministre équatorien de la Planification et du Développement à La Havane, lors de sa participation au Séminaire international : les défis stratégiques contemporains des diplomaties des sommets -la CELAC et l’Amérique latine-, organisé par la Faculté latino-américaine des sciences sociales.

La CELAC est un grand espoir pour l’Amérique latine et la Caraïbe, un espace d’intégration régionale différent, émancipé de la traditionnelle tutelle des États-Unis et leur panaméricanisme décadent. Elle doit encore définir si elle se veut uniquement un espace de dialogue et de concertation, quoique cette seule chose serait déjà très importante.

L’intégration comporte d’autres éléments nécessaires pour nos peuples, et il nous faut débattre sur ces questions, comme l’intégration agricole, les complémentarités productives, les concertations en matière commerciale, la recherche d’éléments communs afin de doter notre région de ses propres mécanismes d’arbitrage en cas de litiges avec des investisseurs étrangers.

Un autre élément à prendre en compte est ce que nous appelons la stratégie de développement.

Il y aura toujours des gouvernements avec lesquels nous ne sommes pas nécessairement d’accord sur des aspects programmatiques et idéologiques. Ceci est encore plus difficile en suivant les règles électorales.

En respectant nos différences, nous pouvons parfaitement fixer notre attention sur des objectifs qui nous unissent tous.

Orlando Oramas

(Tiré de Orbe).

* http://www.granma.cu/frances/notre-amerique/26jun-Les%20a...
 
Publié dans le Grand Soir

25/05/2013

EQUATEUR : TROISIEME MANDAT POUR RAFAEL CORREA

rafael.jpgRafael Correa est en route pour un troisième mandat en Equateur.
Le chef de l’Etat a prêté serment ce vendredi à Quito face à la jeune présidente du Parlement équatorien. Rafael Correa a été réélu le 17 février dernier dès le premier tour de la présidentielle, avec plus de 57% des voix. Arrivé au pouvoir en 2007, il avait fait changer la Constitution à mi-mandat, puis avait été réélu pour quatre ans en 2009.

Réélu le 17 février au premier tour avec plus de 57% des voix, M. Correa, 50 ans, a été investi à l'Assemblée nationale en présence de ses homologues de Bolivie, Colombie, Chili, Costa Rica, Cuba, Haïti, Honduras, République Dominicaine, Venezuela et Géorgie.

Il a toutefois répété qu'il s'agirait de son dernier mandat à la tête de ce pays de 15 millions d'habitants, même si aucun successeur ne semble émerger au sein de son parti, Alianza Pais.

Plus vite nous nous retirons, mieux ça vaut. Le pays est plein d'espoir avec ces jeunes, a-t-il notamment déclaré lors de son discours d'investiture devant l'Assemblée nationale, dirigée par une jeune femme de 29 ans.

M. Correa, qui a prévu de se retirer en Belgique, d'où est originaire son épouse, à partir de 2017, gouvernera pour la première fois avec une majorité absolue au Parlement unicaméral (avec 100 sièges sur 137).

Le pays connaît depuis son arrivée au pouvoir de nombreusesréussites comme la réduction de la pauvreté et la croissance du PIB, à 4,3% en moyenne depuis 2007
 

 L'EQUATEUR

Carte_Equateur.jpgL’Équateur, en forme longue la République d'Équateur ou la République de l'Équateur, en espagnol Ecuador et República del Ecuador, est un pays d'Amérique du Sud, entouré par le Pérou au sud et la Colombie au nord. Sa superficie est de 283 520 km2. Le nom du pays vient de sa position sur l’équateur.

La capitale est Quito et la plus grande ville est Guayaquil, l’un des ports les plus importants d’Amérique du Sud. Le pays compte environ 15 millions d'habitants (2011) et est divisé en 24 provinces (îles Galápagos comprises). C'est le pays avec la plus grande concentration de rivières par kilomètre carré dans le monde. Dans le territoire équatorien (qui inclut les îles Galapagos mille km à l'ouest de la côte) se trouve la biodiversité la plus dense de la planète. Ses habitants sont les Équatoriens.