Brésil: ne laissons pas faire
01/09/2016
Dilma Roussef a été destituée mercredi par une bande de sénateurs véreux, nombre d’entre eux étant poursuivis par la justice pour corruption. Prétexte de ce procès politique : un transfert de crédits en faveur des programmes sociaux. Une pratique d’écriture comptable courante au Brésil et ailleurs. Dilma Roussef, contrairement à ses détracteurs, n’est impliquée dans aucune « affaire », son honnêteté étant connue de tous.
Dilma Rousseff élue démocratiquement par 54 millions de Brésiliens a été destituée par quelques dizaines de sénateurs. Une aberration ? Plutôt un coup monté depuis Washington avec la complicité de l’oligarchie brésilienne et ses médias. Comme au Paraguay et au Honduras, il y a quelques années, l’impérialisme US et ses relais locaux ne font plus sortir les militaires des casernes préférant des coups d’Etat plus soft.
La vraie raison de la destitution de la présidente Dilma Rousseff est claire : sa politique sociale ayant permis à plus de 40 millions de Brésiliens de sortir de la pauvreté et son implication dans les BRICS, une structure de coopération rassemblant la Chine, la Russie, l’Inde, l’Afrique du Sud et le Brésil.
Les pires forces réactionnaires sont à la manœuvre en Amérique du Sud. Hier, l’Argentine, aujourd’hui, le Brésil. En ligne de mire, le Venezuela, l’Equateur et la Bolivie. Et Cuba, bien entendu.
A Paris, silence total sur le coup d’Etat au Brésil. On croit percevoir même une satisfaction à peine déguisée. La solidarité avec les progressistes brésiliens, en France et en Europe, ne pourra venir que des peuples. Ne laissons pas faire.
José Fort
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